La Slovénie se joint à la vague de soutien européen à l'initiative marocaine pour le Sahara occidental
La Slovénie a manifesté son soutien au plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental, le considérant comme "une bonne base pour parvenir à une solution définitive et consensuelle" au conflit sahraoui, tout en respectant les résolutions de l'Organisation des Nations unies (ONU).
La position slovène a été officiellement approuvée à l'issue d'une réunion à Rabat entre Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, et sa homologue slovène, Tanja Fajon. Suite à la rencontre entre les deux représentants diplomatiques, une déclaration commune a été publiée dans laquelle il a été indiqué que la Slovénie réitère son soutien continu au processus mené sous les auspices de l'ONU, soulignant les efforts sérieux et crédibles du Maroc pour parvenir à une solution politique réaliste, durable, engagée et mutuellement acceptable au conflit du Sahara occidental, qui dure depuis plus de quatre décennies depuis le départ de l'Espagne de la région en tant que puissance coloniale.
Les deux ministres ont noté leur position commune sur le rôle exclusif des Nations unies dans le processus politique, réaffirmant leur soutien aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, y compris la résolution 2703 du 30 octobre 2023, comme l'a également rapporté l'agence de presse officielle marocaine MAP.
Nasser Bourita et Tanja Fajon ont souligné le soutien des deux nations aux efforts déployés par Staffan de Mistura, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, qui a encouragé les réunions avec toutes les parties concernées, y compris le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie, la Mauritanie et le soi-disant Groupe des Amis du Sahara occidental, qui comprend l'Espagne, la Russie, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Tout cela à l'occasion de la visite officielle au Maroc de la ministre slovène des Affaires étrangères, à l'invitation de Nasser Bourita, à l'occasion du 32ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République de Slovénie.
Au cours de cette visite officielle, le haut niveau de collaboration entre la Slovénie et le Maroc et la volonté des deux nations d'étendre la coopération économique et commerciale, notamment dans le port de Koper et de Tanger Med, ont été mis en évidence. En outre, le pays slovène a souligné le grand rôle du pays nord-africain dans les questions de sécurité en Afrique du Nord et au Sahel, ainsi que le rôle important du roi Mohammed VI dans le développement du royaume marocain à tous les niveaux.
Un fort soutien international à la proposition du Maroc
Avec la Slovénie, ce sont désormais 17 pays de l'Union européenne (UE) qui ont manifesté leur soutien à la proposition marocaine pour le Sahara occidental, la considérant comme la voie la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste pour mettre fin au différend sahraoui. La liste comprend la France, l'Allemagne, la Hongrie, l'Espagne, les Pays-Bas, la Slovaquie, Chypre, la Roumanie, la Belgique, le Luxembourg, l'Autriche, le Portugal, Malte, l'Italie, la République tchèque, la Bulgarie et la Slovénie.
D'autres nations importantes telles que les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis ont soutenu la proposition du Maroc, qui propose une formule de large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine, dans le respect des résolutions de l'ONU, dans le but de développer au maximum la région dans tous les domaines, y compris social, administratif, économique et politique, avec un niveau élevé d'autonomie pour les Sahraouis et en laissant la politique étrangère et les questions de défense entre les mains de l'État marocain. Même en Afrique, des pays comme le Sénégal et la Côte d'Ivoire ont également manifesté leur soutien à l'intégrité territoriale du Maroc et à son projet de Sahara occidental.
Le fort soutien international à l'initiative marocaine pour résoudre le conflit sahraoui contraste avec l'autre proposition rivale du Front Polisario, qui préconise l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, difficile à réaliser en raison de problèmes de recensement et d'autres questions, comme l'ont souligné divers analystes, et qui bénéficie du principal soutien de l'Algérie, le grand ennemi politique du Maroc au Maghreb, surtout après avoir rompu ses relations diplomatiques avec le royaume marocain en août 2021, en dénonçant de prétendus "actes hostiles" et en raison de profondes divergences politiques sur des questions telles que le Sahara occidental.
Cette relation est restée ancrée jusqu'à présent, malgré la main tendue par le roi du Maroc, Mohammed VI, à plusieurs reprises en vue de redresser la situation et d'établir une bonne relation politique entre les pays voisins et frères comme le Maroc et l'Algérie, comme cela s'est produit dans les occasions précédentes.