Le sommet franco-arabe met l'accent sur la solution de deux États au conflit palestinien

Le président français Emmanuel Macron a reçu une délégation arabe pour évoquer la guerre de Gaza et plaider en faveur d'une solution négociée avec la formule des deux États comme principale alternative
El presidente de Francia, Emmanuel Macron (dcha.), asiste a una reunión con el ministro de Asuntos Exteriores de Jordania, Ayman Safadi (izq.), el ministro de Asuntos Exteriores de Arabia Saudí, Faisal bin Farhane (2 izq.), el primer ministro de Qatar, Mohamed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani (3L), y el ministro de Asuntos Exteriores de Egipto, Sameh Shoukry (4L), para mantener conversaciones sobre la guerra en Gaza entre Israel y el grupo militante palestino Hamás, en el Palacio Presidencial del Elíseo en París, el 24 de mayo de 2024 – PHOTO/JULIEN DE ROSA/POOL/AFP
Le président français Emmanuel Macron (à droite) participe à une réunion avec le ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi (à gauche), le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhane (2L), le Premier ministre qatari Mohamed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani (3L) et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (4L) pour des entretiens avec le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (4L). ), le Premier ministre qatari Mohamed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani (3L) et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry (4L) pour des entretiens sur la guerre de Gaza entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas au Palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 24 mai 2024 - PHOTO/JULIEN DE ROSA/POOL/AFP

Le président français, Emmanuel Macron, a reçu au palais de l'Élysée à Paris le ministre des Affaires étrangères de l'Arabie saoudite, le prince Faisal bin Farhan, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, le cheikh Mohammed bin Abdul Rahman bin Jassim Al-Thani, son homologue jordanien, Ayman Al-Safadi, et le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, pour discuter de la crise de Gaza, comme l'a confirmé l'agence de presse officielle saoudienne SPA.

La réunion a mis en évidence l'importance de la solution des deux États pour mettre fin au conflit palestinien, comme l'a officiellement annoncé la présidence française. En d'autres termes, il s'agit d'établir la cohabitation de deux États simultanément sur le territoire disputé par Israël et les Palestiniens. 

Il s'agirait de reconnaître enfin officiellement l'État palestinien, ce que feront trois autres pays le 28 mai : l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Cette annonce a suscité des plaintes diplomatiques de la part d'Israël, qui a critiqué cette décision en raison de la guerre en cours à Gaza, déclenchée après l'attaque sanglante du groupe extrémiste Hamas contre le territoire israélien le 7 octobre, qui a fait environ 1 200 morts ; un événement qui a provoqué la réaction des Hébreux avec l'offensive sur Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts. L'Etat israélien considère que reconnaître aujourd'hui l'Etat palestinien reviendrait à cautionner et à soutenir les terroristes du Hamas. 

Par ailleurs, le sommet de Paris a soutenu, outre la solution des deux États, l'ouverture de tous les points de passage autorisés pour approvisionner correctement la bande de Gaza. 

Les discussions ont porté sur "la mise en œuvre effective de la solution des deux États, seule à même d'assurer la paix et la sécurité de l'État d'Israël et de répondre aux aspirations légitimes des Palestiniens", comme cela a été officiellement reconnu. Une proposition qui a été envisagée à de nombreuses reprises par la communauté internationale, mais qui ne s'est pas concrétisée en raison des divergences sur les attributions étatiques de ce qui serait le nouvel État palestinien et du différend sur le lieu d'établissement de la capitale, puisque l'enclave principale de Jérusalem est revendiquée par toutes les parties comme un lieu de grande importance pour les trois religions monothéistes les plus importantes : le christianisme, le judaïsme et l'islam. 

Emmanuel Macron a réitéré son "opposition aux opérations israéliennes à Rafah et son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza et à la libération de tous les otages" qui ont été emmenés par le Hamas dans la bande de Gaza, comme l'a rapporté la présidence française. 

Ces dernières heures, Israël a continué à intensifier ses bombardements sur Rafah, qui abrite le principal point de passage frontalier avec l'Égypte et qui est actuellement bloqué par le conflit. 

Le porte-parole officiel et chef du département de la diplomatie publique du ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Abu Zeid, a déclaré que la visite du ministre égyptien des Affaires étrangères "s'inscrit dans le cadre de la volonté de la partie française de communiquer et de se coordonner avec les ministres arabes afin d'obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza".

Il a ajouté qu'elle s'inscrivait également dans le cadre de "la discussion des moyens de mettre fin à la crise humanitaire et d'assurer l'acheminement d'une aide aux habitants de la bande de Gaza suffisante pour répondre à leurs besoins, ainsi que de la discussion des efforts internationaux et régionaux visant à trouver une solution politique sérieuse", afin de "mettre fin à cette crise à la racine et de soutenir la mise en œuvre de la solution des deux États".