Jens Stoltenberg déclare que les deux pays ont respecté ce qui avait été convenu à Vilnius en juillet dernier et se félicite de l'adhésion de plus en plus proche des Suédois

La Suède se rapproche de l'OTAN après le désengagement de la Turquie

El secretario general de la OTAN, Jens Stoltenberg - AFP/JOHANNA GERON
AFP/JOHANNA GERON - El secretario General de la OTAN, Jens Stoltenberg

Après des mois de controverse entre les deux pays, la Turquie a finalement donné son feu vert à l'adhésion de la Suède à l'OTAN. Elle l'a fait par le biais d'un protocole d'adhésion, signé lundi par le président Recep Tayyip Erdogan, qui a ensuite été envoyé au parlement ottoman pour ratification. Une décision qui, comme l'a précisé le dirigeant turc à de nombreuses reprises, était subordonnée au fait que les États-Unis "tiennent leurs promesses".

Les experts suggèrent que les promesses dont Erdogan a parlé se réfèrent au déblocage de la vente d'avions de combat F-16 à l'armée turque. Il s'agit donc d'une série d'actions qui aboutiraient à une adhésion de la Suède, retardée depuis plus de 17 mois en raison d'une controverse sur l'incendie d'exemplaires du Coran. À cela s'ajoute le ressentiment d'Ankara à l'égard de Stockholm pour avoir accueilli des militants et sympathisants de la guérilla kurde et ne pas les avoir extradés, comme le demandait la Turquie.

Cependant, tous ces différends semblent derrière eux, et c'est ce que le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a voulu célébrer, en soulignant les changements opérés par les deux pays pour parvenir à un accord : "La Suède a amendé sa constitution, changé ses lois, élargi la coopération antiterroriste et repris ses exportations d'armes vers la Turquie". Il a ajouté qu'il était heureux de contribuer à répondre aux "préoccupations légitimes de la Turquie en matière de sécurité" et qu'il se réjouissait d'"accueillir la Suède en tant qu'allié à part entière de l'OTAN dans un avenir très proche".

L'un des obstacles les plus importants ayant été franchi, la Suède doit maintenant faire face au dernier qui, s'il est finalement levé, ouvrira la voie à une adhésion pleine et entière à l'OTAN.  La Hongrie est le dernier pays de l'OTAN qui n'a pas encore ratifié son adhésion, même si l'optimisme est de mise du côté suédois. On espère que ce dernier obstacle sera surmonté avant que les mesures nécessaires ne soient prises pour officialiser l'adhésion à l'OTAN.

PHOTO/FILE – OTAN
PHOTO/FILE – OTAN

Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson a salué la décision du président Erdogan sur son compte X (anciennement Twitter) : "Nous nous réjouissons que le président Erdogan ait signé le protocole sur la ratification de l'OTAN par la Suède et l'ait présenté à la Grande Assemblée nationale turque. Les procédures parlementaires vont maintenant commencer. Nous nous réjouissons de devenir membre de l'OTAN.

 
Kritersson a lui-même rencontré Stoltenberg pour discuter de certaines des questions liées à l'adhésion de la Suède à l'OTAN. Au cours de sa visite, le secrétaire général doit également rencontrer le ministre de la défense, P. Jonson, le ministre des affaires étrangères, Tobias Billström, et le premier vice-président du Parlement suédois, Kenneth G. Forslund, entre autres.

Il a également profité de sa visite en Scandinavie pour aborder le conflit entre Israël et les terroristes du Hamas. Il a déclaré qu'"Israël a le droit de se défendre conformément au droit international", mais que la priorité devrait être de protéger les civils, qui subissent actuellement les conséquences de la guerre. Il pointe également du doigt l'Iran et le groupe terroriste libanais Hezbollah, qui "ne devraient pas tirer profit de ce conflit" en raison de la situation déjà critique dans la région.