L'opération de sauvetage du pétrolier yéménite Safer par les Nations unies est sur le point de réussir
Selon Arab News, le vice-président exécutif de l'Autorité des affaires maritimes et chef par intérim du Comité national du Safer, Yeslem Mubarak, a déclaré que "l'opération sera achevée d'ici la fin de la semaine". On estime que plus de 96 % de la cargaison du pétrolier a déjà été transférée sur le navire de remplacement.
Le Safer, qui contient environ 1,1 million de barils de pétrole brut, est bloqué en mer Rouge, au nord du port yéménite de Hodeidah, depuis des années. Le pétrolier n'a pratiquement pas été entretenu depuis le début de la guerre civile dévastatrice au Yémen en 2015, et son état s'est considérablement détérioré au fil des ans. Après des années de négociations entre l'ONU et les rebelles houthis, le feu vert a été donné à l'opération de transfert du pétrolier, qui pourrait provoquer une catastrophe environnementale de grande ampleur.
Les opérations de transfert ont commencé le 30 mai, avec l'arrivée du navire de sauvetage Ndeavor. Par la suite, les autorités de Sanaa ont donné le feu vert pour le début des opérations de transfert de pétrole. Le 25 juillet, les Nations unies ont annoncé le début de l'opération, qui s'est déroulée avec succès depuis lors.
L'opération a été rendue possible grâce aux dons d'entreprises privées et d'entités publiques, avec une contribution de 115 millions de dollars au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L'OFS Safer, qui contient plus d'un million de barils de pétrole brut, a été décrit comme une "bombe à retardement" en raison du risque imminent de déversement majeur, que ce soit par fuite, rupture ou explosion.
Les autorités et les critiques mettent en garde contre l'utilisation possible du nouveau pétrolier utilisé pour le transfert comme monnaie d'échange par les rebelles houthis afin d'obtenir des concessions de la part de la communauté internationale et du gouvernement yéménite. Comme l'a également expliqué Mubarak, "nous espérons que ces efforts aboutiront à une solution au problème des ventes de pétrole afin d'éviter toute catastrophe avant que l'état du pétrolier alternatif ne se détériore, car l'incapacité des Houthis à fournir des fonds pour son entretien en fera une bombe à retardement, comme ce fut le cas pour le Safer", selon Arab News.
Des millions de Yéménites qui dépendent de la pêche et du dessalement pour survivre bénéficieraient de l'achèvement de l'exploitation du navire vieux de 40 ans, ce qui représenterait également une victoire majeure pour l'ONU et ses alliés. Cela réduirait également la possibilité d'une catastrophe environnementale mondiale qui aurait des effets considérables sur le Yémen, la région et le monde entier.