L'ONU lance une opération risquée de transfert d'un million de barils de pétrole pour éviter une catastrophe écologique au Yémen

L'ONU lance une opération pour éviter une catastrophe pétrolière au Yémen

PHOTO/Maxar Technologies vía AP - El petrolero FSO Safer amarrado frente al puerto de Ras Issa, Yemen, el 17 de junio de 2020
PHOTO/Maxar Technologies via AP - Le pétrolier FSO Safer est amarré au port de Ras Issa, au Yémen, le 17 juin 2020.

L'opération menée par les Nations unies pour transférer un million de barils de pétrole du pétrolier Safer, bloqué au large des côtes yéménites depuis 1988, commence. 

Le transfert d'un million de barils de pétrole du navire Safer a commencé au large des côtes du Yémen, dans le cadre d'une opération historique menée par les Nations unies pour éviter une catastrophe écologique imminente. Le navire est bloqué en mer Rouge depuis 1988 et ses opérations de maintenance ont été interrompues en 2015 en raison de la guerre civile qui sévit au Yémen, ce qui l'expose à un risque de rupture ou d'explosion. 

PHOTO/ARCHIVO - La ONU trabaja para recuperar el petróleo sin provocar repercusiones medioambientales
PHOTO/ARCHIVE - Les Nations unies s'efforcent de récupérer le pétrole sans répercussions sur l'environnement

L'ambitieuse opération, qui a débuté aujourd'hui à 10 h 45, heure du Yémen (7 h 45 GMT), est menée par la société de sauvetage maritime SMIT Salvage. Le pétrole est pompé du Safer endommagé vers le navire de remplacement du Yémen dans le cadre d'un transfert de navire à navire qui devrait prendre environ 19 jours, une étape cruciale pour éviter une catastrophe environnementale et humanitaire d'une ampleur sans précédent. 

David Gressly, coordinateur humanitaire des Nations unies pour le Yémen, a fait part de ce développement important sur son compte Twitter officiel. Il a fait part de la gravité de la situation, soulignant la nature délicate de la tâche entreprise par l'ONU. 

Comme le rapporte Newsroom Infobae, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, s'est félicité de l'implication de l'ONU dans l'opération, déclarant qu'en l'absence d'autres parties désireuses ou capables, l'organisation a courageusement pris le risque d'exécuter la procédure complexe. Il a souligné l'importance du transfert de navire à navire en tant que mesure essentielle pour prévenir une crise environnementale et humanitaire colossale. 

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), qui supervise l'opération, travaille en collaboration avec SMIT Salvage pour stabiliser le Safer depuis son arrivée sur les lieux le 30 mai. Avec le début de l'opération d'enlèvement des hydrocarbures, la menace d'un déversement potentiel qui planait sur le Yémen et les pays et économies qui dépendent de l'écosystème commun de la mer Rouge s'éloigne progressivement, a déclaré l'administrateur du PNUD, Achim Steiner.  

PHOTO/ARCHIVO - Imagen aérea de la zona del Mar Rojo donde se encuentra encallado el buque
PHOTO/ARCHIVE - Image aérienne de la zone de la mer Rouge où le navire est échoué

Selon les estimations des Nations unies, une marée noire de type Safer pourrait dépasser de loin l'impact dévastateur de la marée noire de l'Exxon Valdez en Alaska en 1989, qui reste l'une des plus grandes catastrophes de ce type de l'histoire. On ne saurait sous-estimer l'urgence de cet effort mené par les Nations unies pour transférer le pétrole de manière sûre et efficace. La communauté internationale reste vigilante alors que l'opération se déroulera au cours des 19 prochains jours.