Le seul président conservateur d'Amérique latine quitte ses fonctions

PHOTO/ PRESIDENCIA ECUATORIANA / BOLIVAR PARRA - El presidente ecuatoriano Guillermo Lasso, quien enfrenta un proceso de juicio político en el Congreso por presunta corrupción, emitió un decreto el miércoles disolviendo la legislatura
PHOTO/ PRESIDENCIA ECUATORIANA / BOLIVAR PARRA - Le président équatorien Guillermo Lasso, qui fait l'objet d'une procédure de destitution au Congrès pour corruption présumée, a publié mercredi un décret dissolvant le corps législatif

Guillermo Laso, le seul président conservateur d'Amérique latine, a été contraint de dissoudre le parlement équatorien, qui débattait de sa destitution et anticipait sa propre démission. Cette décision a été précédée de vastes manifestations dans un contexte de grave crise économique, et le président, un homme d'affaires de Guayaquil, a été accusé de complicité avec une personne soupçonnée de corruption. 

Cela signifie que de nouvelles élections présidentielles et législatives devront être organisées dans les six mois. La situation est grave et la campagne électorale attendue mobilisera à nouveau les partisans du sandinisme, qui s'est répandu sur tout le continent, où il est à l'origine de troubles et de problèmes qui entretiennent l'instabilité dans plusieurs pays.  

Le Venezuela est sans aucun doute le pays où la situation est la plus grave, bien qu'il n'apporte rien qui ne soit déjà connu. Le mécontentement de la population pousse de plus en plus de gens à fuir vers les États-Unis et l'Europe, en particulier l'Espagne. Selon les derniers chiffres, sept millions de Vénézuéliens ont dû fuir le régime de Nicolás Maduro. 

Au Pérou, où l'instabilité s'est légèrement atténuée en prévision des élections, le Premier ministre a accusé les présidents colombien, Gustavo Petro, et mexicain, Andrés Manuel López Obrador, de compliquer la présidence intérimaire de la présidente Dina Boluarte en soutenant des organisations de gauche et même en l'empêchant de se rendre dans d'autres pays pour traiter des affaires d'État d'intérêt national. 

Au Chili, le gouvernement de Gabriel Boric agit avec une modération rejetée par ses partisans les plus radicaux, tandis que la confusion créée par la victoire écrasante des partis de droite lors des votes pour élire les cinquante membres qui rédigeront la nouvelle Constitution persiste. En Argentine, l'actualité est marquée par l'annonce de Cristina Kithner de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles. Et au Salvador, le président Bukele a intensifié la lutte en mobilisant 5 000 militaires contre les maras après l'assassinat d'un officier. 

Mais là où la situation s'aggrave de jour en jour, c'est au Nicaragua, où le couple présidentiel Ortega-Murillo ne cesse d'accroître la persécution de ceux qui s'opposent à leur dictature d'un nouveau genre. Et à Cuba, où le régime communiste reste inchangé, la situation économique s'est aggravée avec l'augmentation des pénuries de produits de base, à commencer par le carburant.