La marque indélible

Ce cas, d'ailleurs, semble aujourd'hui totalement oublié par une société déformée ou dopée, et encore plus par une personne comme notre illustre président, qui a fait l'éloge de cette dame lors de son voyage de récompense en Europe, où elle pourra certainement continuer à s'améliorer économiquement, socialement et même professionnellement dans une voie d'intérêts honteux où triomphent les plus grands et les plus mielleux des médiateurs et tous ceux qui, après un jour de chance, s'accrochent à un substantiel clou brûlant qui peut leur couvrir les reins pour la vie.
C'est en 2009 que Ribera, en tant que secrétaire d'État au changement climatique dans le dernier gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, a signé la déclaration d'impact sur l'environnement (DIE) autorisant l'installation controversée de stockage sous-marin de gaz au large des côtes de Castellón et de Tarragone.
Un geste qui s'est avéré décisif et définitif pour lancer un projet évalué ni plus ni moins à 1 350 millions d'euros, qui a d'ailleurs fini par être un fiasco et dont la facture finale, avec les intérêts, finira par être payée par les Espagnols de leur propre poche.
Les « installations souterraines innovantes » ont été réalisées à un peu plus de 20 kilomètres de la côte de la ville de Vinarós, en profitant de grandes cavités naturelles, ou forcées, selon le cas, dans d'anciens projets de prospection pétrolière qui n'avaient pas non plus porté leurs fruits. Le projet a été présenté comme une avancée technologique et, surtout, comme une impulsion importante pour l'économie de la région, les prévisions indiquant que jusqu'à un tiers de la demande totale de gaz naturel de toute l'Espagne pourrait être stocké dans ce gisement pendant une période d'environ 50 jours.
Le projet a été réalisé par une coentreprise appelée Escal UGS, dont les actionnaires sont le groupe ACS et Castor Limited Partnership (CLP), ainsi qu'Enagás.
Cependant, les injections de gaz dans l'installation de stockage final ont été à l'origine de centaines de mouvements sismiques sur la côte de Castellón et de Tarragone pendant une grande partie de l'année 2013, ce qui a contraint, dans un premier temps, à paralyser l'activité pendant un an et, finalement, à fermer l'installation de stockage, la laissant dans un état d'hibernation.
Le groupe Escal a fini par renoncer en juillet 2014 à la concession pour le stockage et la fourniture de ce gaz et, pour ce faire, cette renonciation a entraîné le paiement d'une indemnité de 1.350 millions d'euros par l'Etat à l'UTE. Pour rentabiliser le coût, la facture est imputée pour une période de 30 ans sur la facture de gaz de millions de ménages et d'entreprises espagnols.
La circonstance susmentionnée est loin d'être négligeable, mais pour Sánchez, elle est passée totalement inaperçue et ne mérite pas d'être mentionnée, même en passant, lorsqu'il en a fait l'éloge dans son discours d'adieu à l'Europe.
Mais les « exploits » de l'ancienne ministre ne s'arrêtent pas là ; elle a également été une partisane et une avocate obstinée de l'utilisation quasi exclusive des énergies renouvelables et totalement opposée à la production d'électricité par le biais de centrales nucléaires ou de barrages hydroélectriques de nouvelle génération, pourtant beaucoup moins coûteux, plus sûrs et totalement indépendants des conditions météorologiques capricieuses. C'est une facette qui sera bientôt oubliée et rangée dans le tiroir des souvenirs anecdotiques, car en Europe, la même dame avec un chapeau différent devra défendre et promouvoir le contraire. Même s'il est vrai que, comme le dit l'adage classique, « ce sont mes principes, et si vous ne les aimez pas, j'en ai d'autres ».
Elle est également connue pour avoir défendu la flore et la faune naturelles des lits des rivières pendant les six années où elle a été ministre du secteur sous Sánchez, imposant même des amendes importantes à toutes les communes ou autres organismes qui osent nettoyer les lits des rivières qui traversent leurs frontières ou les prairies adjacentes afin d'éviter les désastres causés par des catastrophes naturelles comme celle qui est si chaude et si présente dans nos mémoires.
A propos de ce triste événement, ses absences et son manque d'action efficace dans la zone sinistrée avant, pendant et après l'événement désastreux et tragique ont été pathétiques et évidentes.
Elle a nié tout ce qui lui est attribué ainsi qu'à ses subordonnés et seule la lenteur de la justice pourra mettre les coupables en noir et blanc lorsqu'il s'agira de refléter les responsabilités criminelles de tous ces fonctionnaires inutiles et de toutes ces personnes nommées par le pouvoir politique qui truffent notre Espagne et ses régions de postes et de responsabilités sans avoir aucune qualification pour occuper de tels postes.
Elle se rend à Bruxelles, souriant, peut-être en raison du salaire substantiel qui l'attend et d'autres privilèges plus que certains qui s'y ajoutent, sans avoir daigné mettre les pieds à Valence ni s'excuser pour sa propre mauvaise performance et gestion ou celle de ses subordonnés, comme d'avoir interdit le nettoyage du désormais tristement célèbre ravin de Pollo, deux choses qui, même si elles n'auraient pas empêché la catastrophe totale, auraient pu faciliter la réduction au minimum de ses résultats désastreux immédiats et à venir.
Bien entendu, au vu des faits reflétés dans ce travail d'analyse et d'information, Sánchez n'a pas menti et a eu tout à fait raison d'affirmer catégoriquement qu'elle quitte une femme qui a laissé « UNE MARQUE INDÉLIBLE » à l'Espagne et au peuple espagnol.