Un quart de siècle de vision : le règne transformateur de Mohammed VI

- Les réformes économiques
- Réformes sociales
- Réformes politiques et gouvernance
- Engagement international
- Le Sahara marocain
- Des défis à relever
- Conclusion
Surnommé le "roi réformateur", Sa Majesté a lancé des projets ambitieux visant à moderniser le Maroc et à améliorer le bien-être de ses citoyens. Cet article explore les principales réformes et leur impact sur le pays.
Les réformes économiques
Sous le règne de Mohammed VI, l'économie marocaine a connu une transformation majeure. Des politiques ont été mises en œuvre pour attirer les investissements étrangers et stimuler la croissance. L'introduction de l'Identifiant commun des entreprises (ICE) en 2011 a permis de rationaliser les procédures administratives pour les entreprises, favorisant ainsi un environnement économique plus dynamique. Le Plan Maroc Vert, lancé en 2008, a modernisé le secteur agricole, stimulant la production et positionnant le Maroc comme un acteur agricole mondial.
La loi de 2014 sur les Partenariats public-privé (PPP) a facilité la mobilisation de ressources privées pour des projets d'infrastructure publique, renforçant ainsi la capacité d'innovation et de développement du pays. Parmi les réalisations notables, on peut citer la première ligne ferroviaire à grande vitesse d'Afrique, inaugurée en 2018, ainsi que de vastes travaux d'agrandissement des autoroutes et des ports, qui ont considérablement amélioré la connectivité et les échanges commerciaux.
Le plan d'urgence industriel, lancé en 2005, a jeté les bases d'une industrialisation moderne, en se concentrant sur des secteurs stratégiques tels que l'automobile, l'aéronautique et l'électronique. Cette initiative a attiré des acteurs industriels majeurs tels que Renault-Nissan et le groupe PSA, faisant du Maroc un pôle industriel compétitif. Le Plan d'accélération industrielle (PAI) de 2014 a encore intensifié les efforts d'industrialisation, en favorisant la compétitivité des entreprises et en créant de nouvelles zones industrielles.
Le Maroc est également devenu une destination touristique de premier plan, grâce à des politiques telles que Vision 2010 et Vision 2020. Ces stratégies ont permis de diversifier l'offre touristique, de développer de nouvelles stations balnéaires et de promouvoir les attractions culturelles et historiques. La modernisation des aéroports et la construction de nouveaux hôtels ont encore stimulé le tourisme, ce qui en fait un contributeur important au PIB national et à l'emploi.
Réformes sociales
Le règne de Mohammed VI a été marqué par d'importantes réformes sociales visant à améliorer la qualité de vie des Marocains. L'Instance équité et réconciliation de 2004 s'est penchée sur les violations des droits de l'homme des "années de plomb", reconnaissant et réparant les injustices du passé. En 2019, un rapport a mis en évidence des inégalités persistantes, incitant le roi à lancer une réforme globale de la protection sociale en 2020. Cette réforme vise à universaliser la couverture santé, les prestations familiales et à étendre les régimes de retraite d'ici 2025.
L'éducation a été une priorité, avec un taux d'inscription à l'école primaire passant de 87 % en 1998 à 112 % en 2017, et une réduction substantielle de la mortalité infantile, qui est passée de 63 décès pour 1 000 naissances en 1990 à 20 en 2017.
Réformes politiques et gouvernance
Le Maroc a connu d'importantes réformes politiques sous le règne de Mohammed VI, notamment l'adoption d'une nouvelle constitution en 2011, qui a renforcé la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la justice et l'égalité des sexes. Les efforts visant à améliorer la gouvernance comprennent des stratégies de décentralisation et de régionalisation lancées en 2015, qui visent à transférer davantage de pouvoirs aux régions locales afin de remédier aux disparités régionales et de promouvoir un développement équilibré.
Les initiatives de lutte contre la corruption, telles que la création de l'Instance nationale de probité, de prévention et de lutte contre la corruption (INPPLC), et les mécanismes de transparence dans la gestion des ressources publiques, ont joué un rôle crucial. Les réformes économiques ont consisté à libéraliser le secteur des services, à encourager les investissements étrangers et à améliorer le climat des affaires pour soutenir une croissance durable.
Engagement international
Sous le règne de Mohammed VI, le Maroc a renforcé son engagement international, en particulier en Afrique. La stratégie de coopération Sud-Sud du Royaume a conduit à d'importants investissements marocains dans l'agriculture, les services financiers et les infrastructures à travers le continent. Le retour du Maroc au sein de l'Union africaine en 2017 a souligné son engagement en faveur de la solidarité africaine et du développement durable.
Au niveau international, le Maroc a joué un rôle clé dans les efforts de maintien de la paix et de médiation, en accueillant des dialogues sur les conflits régionaux et en promouvant le dialogue interconfessionnel et interculturel. L'engagement du pays en faveur des énergies renouvelables et du développement durable a été souligné lors de la COP22 à Marrakech en 2016. Le Maroc a également renforcé ses partenariats stratégiques avec les puissances mondiales, en maintenant une politique étrangère équilibrée basée sur la souveraineté et les intérêts nationaux.
Le Sahara marocain
Le roi Mohammed VI a joué un rôle déterminant dans la gestion et le développement du Sahara marocain, plaidant pour une autonomie élargie sous souveraineté marocaine. L'ouverture de consulats étrangers à Dakhla et Laayoune à partir de 2019 marque une victoire diplomatique, renforçant le soutien international du Maroc et contribuant au développement économique de la région.
Les initiatives économiques, telles que le plan de développement des provinces du Sud lancé en 2015, ont investi dans les infrastructures, les énergies renouvelables et des secteurs clés tels que la pêche et le tourisme. Les efforts sociaux se sont concentrés sur l'amélioration de l'éducation, de la santé, du logement et de la promotion de la culture sahraouie, intégrant pleinement la région dans le développement national du Maroc.
Des défis à relever
Malgré des progrès significatifs, des défis subsistent. Les inégalités sociales et économiques persistent et le chômage des jeunes est élevé. Les efforts pour lutter contre la corruption et réduire la bureaucratie se poursuivent, car ces problèmes continuent d'entraver le développement économique. La gouvernance et la transparence doivent encore être améliorées.
Conclusion
Au cours des 25 dernières années, le roi Mohammed VI a conduit le Maroc à travers de profonds changements, sous l'impulsion de réformes audacieuses et d'une vision claire de la modernisation. Bien qu'il reste des défis à relever, les progrès réalisés reflètent un engagement fort à faire du Maroc un pays prospère, équitable et influent sur la scène mondiale. Le leadership réformateur du roi a ouvert une ère de développement et de modernité, en phase avec les aspirations du peuple marocain.