Le temps du ramadan et la paix

Ramadán - PHOTO/PIXABAY
Ramadan - PHOTO/PIXABAY
Le 1er mars a marqué le début du ramadan, qui reflète l'attitude musulmane envers le jeûne

Les plus de 1,9 milliard de fidèles de l'islam dans le monde le vivent dans le respect total de cette importante religion monothéiste, la troisième à apparaître chronologiquement sur la scène internationale, après le judaïsme et le christianisme, et après que Mahomet, le Prophète, l'ait fondée en 622 après J.-C. sur la péninsule arabique, après l'expérience historique universellement connue sous le nom d'Hégire, qui fut la migration ou hiyra (certains la désignent à tort comme une fuite) du prophète de la ville de La Mecque à Médine, car les chefs de La Mecque refusaient d'accepter la nouvelle religion.

Le ramadan a deux dates clés, d'une part la nuit dite du décret ou Lailat el Qadr, qui rappelle le moment de la révélation du Coran, le livre sacré de l'islam au prophète Mahomet, et l'Aid el Fitr, qui est le jour où le jeûne prend fin et où l'on célèbre une grande fête, prévue au bout de 30 jours, soit le 30 mars prochain. Ainsi, pendant un mois, les musulmans jeûneront et devront s'abstenir d'avoir des relations sexuelles pendant les heures de clarté jusqu'au coucher du soleil.

Pendant cette période, les musulmans renouvellent leur attitude envers la douceur et le pacifisme, c'est pourquoi ils ne participent généralement pas activement aux conflits, préférant les trêves. Nous espérons donc qu'il pourrait y avoir plus qu'un cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas, et la clôture totale attendue de l'échange de prisonniers juifs détenus par la milice qui contrôle Gaza, en échange de leurs prisonniers pour des actes terroristes, principalement en Israël.  

Le ramadan est l'un des cinq piliers de l'islam, les autres étant la profession de foi, la prière collective, le pèlerinage et l'aumône aux pauvres. Il est regrettable que subsistent encore ceux qui s'opposent ou rejettent l'islam, qui est une religion d'amour, comme les deux autres religions monothéistes.

Il existe des groupes humains marginaux et intolérants qui rejettent cette religion importante et transcendante, et ne diffèrent en rien des manifestations extrémistes de l'islam lui-même, qui, bien que minimes, le dénaturent, mettant en évidence l'islamophobie dans certains pays, principalement européens, frappés par la terreur au cours des dernières décennies, il faut le dire, mais aussi par les préjugés extrêmement biaisés qui existent envers l'islam en Occident, presque toujours derrière le rideau, il faut aussi le dire.

Les extrémismes, d'où qu'ils viennent, seront toujours mauvais et montrent l'insensé et l'intolérance dans toute leur dimension. Les réactions des Européens radicaux contre l'islam et ses manifestations religieuses, comme nous l'avons vu en France ces dernières années, ont nui à la paix et à la tolérance. Cela doit changer. Le respect religieux sera fondamental pour une meilleure compréhension des cultures et des nations du monde.

Miguel Ángel Rodríguez Mackay, ancien chancelier du Pérou

Article publié dans le journal Expreso du Pérou