Par le biais d'une nouvelle institution créée par l'État marocain

Le Maroc promeut les artistes et les créateurs

PHOTO/AFP - El ministro marroquí de Cultura, Mohamed Mehdi Bensaid
PHOTO/AFP - Ministre marocain de la Culture Mohammed Mehdi Bensaid

Le Maroc est déterminé à soutenir l'art et la créativité. Ainsi, l'État marocain a prévu une nouvelle institution pour soutenir les artistes et les créateurs.  

Le secteur culturel réclame depuis longtemps un renouveau et une structure solide en Afrique et dans le monde arabe, et le royaume marocain a décidé de franchir le pas pour poursuivre sur la voie de la modernisation et du développement engagée par le roi Mohammed VI depuis son accession au trône en 1999. 

Au fil des années, le monarque alaouite a voulu faire évoluer le Maroc dans tous les domaines, du politique à l'économique, en passant par le social, les infrastructures et même le sport. C'est ainsi que le pays a franchi des étapes importantes en près d'un quart de siècle pour atteindre aujourd'hui une position plus privilégiée.  

Le monde de la culture n'a pas échappé à cette tendance, et maintenant l'État marocain veut aussi le promouvoir à travers cette nouvelle institution de parrainage d'artistes.

Le gouvernement marocain a décidé de créer une nouvelle entité d'aide aux artistes et créateurs nationaux, dotée d'une personnalité juridique et d'une indépendance financière, comme le rapporte Al-Arab. 

PHOTO/PIXABAY – Bandera de Marruecos
PHOTO/PIXABAY - Drapeau du Maroc

Cette institution a notamment pour mission d'améliorer les conditions sociales et matérielles de ce groupe, de reconnaître publiquement leur activité par le biais de diverses activités et manifestations, et de leur fournir des services sociaux, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin.  

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohammed Mehdi Bensaid, a révélé que le ministère est en train d'élaborer un décret pour la création d'une "institution de prise en charge des artistes et créateurs marocains", en vue de le présenter aux secteurs concernés pour le définir complètement et pour qu'il entre en vigueur après sa publication au Journal Officiel du Royaume du Maroc. 

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a également souligné l'engagement du ministère à poursuivre le financement de la Coopération nationale des artistes avec un montant de 4 millions de dirhams par an (environ 365 000 euros), en plus du soutien aux artistes et créateurs dans toutes leurs activités culturelles et artistiques. 

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a répondu aux questions du Groupement National des Indépendants à la Chambre des Conseillers et a expliqué que la nouvelle institution sera chargée d'améliorer les conditions sociales et matérielles des artistes et créateurs marocains, en reconnaissant leur travail. Elle contribuera également à créer un équilibre entre le statut juridique et social du créateur et de l'intellectuel, et mènera des campagnes de sensibilisation et de communication pour améliorer l'image de l'intellectuel et de l'artiste dans la société, comme l'a rapporté Al-Arab.  

Le gouvernement a donc reconnu la nécessité de travailler à l'amélioration de la situation sociale, économique et infrastructurelle des membres du secteur culturel. 

De nombreux travailleurs du secteur de la culture et de l'art n'avaient ni reconnaissance ni couverture sociale. L'objectif est désormais de leur fournir des infrastructures pour vivre et développer leur travail, des pensions et des prestations sociales, voire une couverture par le système national de santé.  

Le ministre Mohammed Bensaid a indiqué que le ministère de la Culture avait déjà annoncé des mesures visant à améliorer l'emploi, la situation économique et sociale des artistes et des créateurs, grâce à des outils tels que la nouvelle carte d'artiste professionnel, qui leur accorde un ensemble de droits liés principalement aux priorités en matière d'emploi, à la protection sociale, au contrôle de la relation de travail et à l'attribution d'un soutien financier annuel au profit des artistes en général. 

Par ailleurs, la cotisation annuelle à la Mutuelle Nationale des Artistes ne dépasse pas 700 dirhams (environ 65 euros), ce qui constitue la cotisation la moins chère parmi les mutuelles au Maroc, en plus d'être "la seule mutuelle qui bénéficie du soutien de l'Etat". A cet égard, le roi Mohammed VI prend généralement en charge les frais de traitement des artistes dont l'état de santé se dégrade, comme le rapporte Al-Arab. 

Selon les chiffres officiels, environ 9 000 artistes ont obtenu une identification professionnelle, et il s'agit maintenant d'identifier ceux qui sont dans une situation plus défavorable afin de les aider.  

PHOTO/FILE - Mohamed VI, rey de Marruecos
PHOTO/FILE - Mohammed VI, Roi du Maroc

Programme d'aide sociale directe

Le gouvernement marocain a également mis en place un programme d'aide sociale directe qui permettra à 60 % des familles non couvertes par les régimes de sécurité sociale de bénéficier d'une aide financière mensuelle, comme l'a expliqué le chef du gouvernement Aziz Akhannouch, selon l'agence de presse officielle marocaine MAP. 

Présentant ce programme lors d'une séance conjointe des deux chambres du parlement, Aziz Akhannouch a indiqué que cette initiative vise à développer l'action sociale en améliorant les conditions de vie d'un plus grand nombre de familles. 

Une enveloppe financière importante est prévue pour ce programme et de bons résultats sont attendus. A cet égard, le chef du gouvernement a souligné qu'il s'agit "d'institutionnaliser une politique sociale nationale solidaire, plus juste et plus durable, telle que voulue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui investit dans le présent pour un avenir meilleur, réaffirme les liens de confiance et accroît l'espoir d'une stabilité sociale dans l'avenir".

PHOTO/FILE - Aziz Akhannouch
PHOTO/FILE - Aziz Akhannouch

L'objectif est d'améliorer les indicateurs de développement social et humain, de réduire les taux de pauvreté et de précarité et d'éliminer les inégalités sociales, ainsi que d'investir dans le capital humain.