La directrice de l'internationalisation et des projets européens de la Chambre de commerce de Barcelone s'est entretenue avec Atalayar pour souligner la grande importance d'événements tels que celui organisé à Barcelone

Berta Pérez Pey : "Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region sert à construire des ponts entre les entreprises des deux côtés de la Méditerranée"

PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directora de Internacionalización y Proyectos Europeos de la Cámara de Comercio de Barcelona
PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directrice de l'internationalisation et des projets européens de la Chambre de commerce de Barcelone

L'événement "Doing Business in Tangier-Tetouan-Al Hoceima Region" a vu la participation, au nom de la Chambre de commerce de Barcelone, de sa directrice de l'internationalisation et des projets européens, Berta Pérez Pey, qui a répondu aux questions d'Atalayar à l'issue de l'événement. 

Comment appréciez-vous la célébration de cet événement, ce " Doing Business ", qui offre des opportunités de collaboration et d'investissement dans une région nord-africaine comme Tanger-Tétouan-Al Hoceima, qui connaît une trajectoire très ascendante au sein du Maroc ? 

Je pense que la conférence a été très positive : la journée a été très intéressante, nous avons appris toutes les opportunités d'investissement qu'offre la région pour les entreprises catalanes qui veulent y investir, mais aussi pour construire des ponts entre les entreprises d'ici et les entreprises marocaines.  

Nous avons également entendu des cas concrets d'entreprises qui font déjà des affaires dans la région et qui se portent bien. En fait, il était très intéressant d'entendre l'enthousiasme avec lequel elles expliquaient leur cas personnel, comment elles étaient entrées sur le marché et comment elles s'y étaient développées. Il a été très intéressant pour nous, en tant que chambre de commerce de Barcelone, de réfléchir aux activités futures que nous pourrions organiser avec les entités représentées ici.

PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directora de Internacionalización y Proyectos Europeos de la Cámara de Comercio de Barcelona
PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directrice de l'internationalisation et des projets européens de la Chambre de commerce de Barcelone

La Chambre de commerce de Barcelone va-t-elle recommander à ses membres d'investir au Maroc ? Avec la nouvelle Charte d'investissement, les garanties, les facilités et la stabilité politique, il pourrait s'agir d'un cadre propice à l'investissement. 

Absolument, je le pense. D'ailleurs, cette année, nous avons déjà travaillé avec la Fira de Barcelone dans le cadre de la foire Construmat, où le Maroc était l'invité d'honneur.

Nous avons également collaboré avec le ministère marocain pour faire venir des entreprises et établir des agendas B2B dans le cadre de la foire. Et, en vue de l'année prochaine, notre intention est également de pouvoir organiser une mission avec des entreprises catalanes qui peuvent aller au Maroc et ensuite une mission inverse d'entreprises marocaines qui viennent ici.  

En ce sens, nous sommes tout à fait d'accord sur le fait qu'il faut profiter des opportunités offertes par la situation actuelle pour continuer à favoriser les liens et les affaires entre la communauté des entreprises marocaines et la communauté des entreprises catalanes.

La directrice du port de Barcelone, qui est également intervenue lors du forum, a déclaré que nous étions complémentaires. En pensant au port de Tanger Med, qui est devenu un grand port méditerranéen, elle a parlé de la nécessité de renforcer la coopération et d'être complémentaires en Méditerranée, car la stabilité de ces pays d'Afrique du nord est notre stabilité. 

Sans aucun doute, je suis tout à fait d'accord. La coopération est très importante. À la Chambre de commerce de Barcelone, nous travaillons avec le Maroc depuis des années et nous sommes ravis de construire ces ponts avec les différentes entités et de travailler dans les secteurs qui ont été mentionnés, en particulier l'automobile, le textile, la logistique, les secteurs agro-industriels... ce sont des secteurs qui, je crois vraiment, ont beaucoup de potentiel et dans lesquels nous sommes également très bons ici. Il est donc nécessaire de trouver ce point d'union et de coopération entre les deux régions.

PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directora de Internacionalización y Proyectos Europeos de la Cámara de Comercio de Barcelona
PHOTO/GUILLERMO LÓPEZ - Berta Pérez Pey, directrice de l'internationalisation et des projets européens de la Chambre de commerce de Barcelone

Quelqu'un a mentionné qu'en plus des bonnes affaires, quiconque s'installe à Tanger-Tétouan-Al Hoceima bénéficiera également d'une très bonne qualité de vie, en termes d'éducation, de sport, de divertissement, de gastronomie... Et en cela, il y a une offre qui devrait également être exploitée. 

Absolument. La Catalogne et le Maroc sont très méditerranéens, très similaires sur certains points comme la qualité de vie, nous sommes unis par la même mer, une gastronomie extraordinaire... Nous avons beaucoup de choses en commun et c'est sans doute un point en notre faveur que d'avoir de bonnes conditions de vie pour que les entreprises aient envie de s'y installer et aussi de trouver de la main d'œuvre qualifiée, ce qui a été dit précédemment et qui est aussi important.  

L'une des collègues des entreprises qui s'est exprimée lors de l'événement a souligné la chance qu'elle avait de trouver de la main-d'œuvre sur place afin de pouvoir travailler ensemble et de faire croître l'entreprise avec de la main-d'œuvre locale, issue de cette région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Lors d'un forum que nous avons organisé avant l'été sur l'Espagne et l'Afrique, l'ancien Premier ministre du Bénin a déclaré que la solution pour l'Europe, c'est l'Afrique. Parce qu'une société vieillissante comme celle de l'Europe va trouver en Afrique des jeunes avec des compétences, avec une formation et avec une grande envie de progresser. 

C'est ce talent qui nous manque ici. Et nous avons aussi ici des jeunes très bien formés qui peuvent aller travailler au Maroc. Tout à l'heure, nous avons aussi parlé de l'intégration : quand on va dans un autre pays, il faut s'intégrer dans ce pays et il y a des aides spécifiques pour cela, pour embaucher des jeunes talents, des femmes du pays qui peuvent travailler dans les entreprises.