Le projet promet de soutenir le développement socio-économique de l'Afrique et d'attirer des investissements étrangers dans la région

La compagnie pétrolière nationale du Nigeria encourage les investissements dans le gazoduc avec le Maroc

Fotografía de archivo, el presidente nigeriano, Muhammadu Buhari, estrecha la mano del rey de Marruecos, Mohamed VI - AFP/PHILIP OJISUA
AFP/PHILIP OJISUA - Photographie d'archives, le président nigérian Muhammadu Buhari serre la main du roi du Maroc, Mohamed VI

Depuis son annonce, le gazoduc Maroc-Nigeria s'est imposé comme l'un des projets les plus ambitieux et les plus prometteurs du continent. Ce mégaprojet énergétique, qui traverse 13 eaux territoriales, consiste en un gazoduc de 7 000 kilomètres.

C'est pourquoi la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, la NNPC, a exhorté les investisseurs à investir dans ce projet lors d'un événement organisé à Abuja. Comme le rapporte Morocco World News, le directeur financier de la compagnie pétrolière, Umar Ajiya, a souligné que l'oléoduc "offre des opportunités d'investissement".

Le projet, présenté pour la première fois en 2016, a attiré l'attention des acteurs européens après le déclenchement de la guerre en Ukraine, un conflit qui a considérablement affecté l'approvisionnement mondial en gaz. Un an après sa présentation, en 2017, le gazoduc a été officiellement lancé dans le cadre d'une initiative conjointe.  

Par la suite, en décembre 2021, le Maroc et le Nigéria ont signé un accord pour financer le projet après son approbation par la Banque islamique de développement (BID).

En 2022, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a accordé un financement substantiel à cet ambitieux plan énergétique. L'investissement finance actuellement l'étude de faisabilité du projet, également connue sous le nom de "Front-End Engineering Design" (FEED).

Plus tôt dans l'année, le président nigérian Muhammadu Buhari a également eu un entretien téléphonique avec le roi du Maroc Mohammed VI, à qui il a fait part de son engagement et de son désir de rendre l'oléoduc opérationnel dès que possible.  

PHOTO/FILE - Mohamed VI
PHOTO/FILE - Mohamed VI

Le monarque marocain, pour sa part, a souligné l'importance de l'initiative lors de son discours à la nation à l'occasion du 47e anniversaire de la Marche verte en novembre de l'année dernière. À cet égard, Mohammed VI a souligné son engagement à stimuler la prospérité en Afrique de l'Ouest. "Le gazoduc offre aux quinze pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) des opportunités et des garanties en termes de sécurité énergétique et de développement socio-économique et industriel", a déclaré le roi.

En 2022, le gazoduc a reçu un sérieux coup de pouce. Cinq nouveaux protocoles d'accord tripartites ont également été signés à Rabat dans le cadre de cette initiative. Ces protocoles ont été signés respectivement par le Maroc et le Nigeria d'une part, et par la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana d'autre part. 

PHOTO/FILE - Le gazoduc Maroc-Nigeria traverse 11 pays africains, répondant aux besoins énergétiques de près de 400 millions de personnes.

Outre la possibilité d'acheminer du gaz vers l'Europe depuis l'Afrique du Nord grâce au gazoduc Maghreb-Europe, le gazoduc Maroc-Nigeria traverse 11 pays africains, répondant aux besoins énergétiques de près de 400 millions de personnes.

C'est pourquoi, selon de nombreux experts, le projet promet de soutenir le développement socio-économique de l'Afrique, d'attirer des investissements étrangers dans la région, d'avoir un impact positif sur l'emploi et de favoriser la création de richesses dans la région.