Les administrations doivent soutenir les entreprises qui peuvent survivre à la crise du coronavirus et restructurer celles qui ne peuvent pas s'en sortir

Le Fonds monétaire international appelle les gouvernements à renflouer les entreprises

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Les entreprises ont accumulé une dette de 83 000 milliards de dollars, soit 98 % du produit intérieur brut mondial, à la fin de 2020. Le Fonds monétaire international (FMI) a déclaré que les gouvernements devraient soutenir toutes les entités qui peuvent se remettre de l'écart causé par le COVID-19.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déclaré qu'une "forte coopération internationale et une extraordinaire agilité politique" seront cruciales pour faire face à une "course d'obstacles complexe". En janvier dernier, le Fonds a réduit ses prévisions de croissance économique pour cette année à 4,4 % en raison de la hausse de l'inflation.

Les perturbations de la chaîne d'approvisionnement, la variante Omicron et les inquiétudes liées au secteur immobilier chinois sont autant de facteurs qui ont contribué au ralentissement de la reprise économique. La dette mondiale, tant publique que privée, s'élève à 226 000 milliards de dollars.

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Lors de la dernière réunion des ministres des finances et des gouverneurs des banques centrales du G20, le FMI a déclaré que "les taux d'inflation restent élevés dans de nombreux pays, les marchés financiers sont volatils et les tensions géopolitiques ont fortement augmenté".

L'organisme international utilise un nouvel indicateur pour déterminer dans quelle mesure les systèmes d'insolvabilité et de restructuration des pays sont préparés à une crise financière de grande ampleur. Les pays à faible revenu sont les moins préparés à réorganiser ou à liquider les entreprises en difficulté.

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Le directeur général du Fonds a constaté que le nombre de pays à faible revenu à haut risque a doublé depuis 2015. Ces nations doivent renforcer leurs efforts pour améliorer leurs systèmes de solvabilité. Ils doivent également inclure des garanties de transparence pour lisser les risques et établir des plans de récupération solides.

Les systèmes de solvabilité doivent être dotés de ressources suffisantes pour faire face à une augmentation significative du nombre d'entreprises en retard de paiement. Les pays qui ne disposent pas de procédures solides devraient s'en remettre "à la restructuration extrajudiciaire ou hybride, où les tribunaux jouent un rôle limité dans le soutien des négociations entre débiteurs et créanciers".

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Selon le FMI, les politiques macroéconomiques doivent être ajustées en fonction des circonstances de chaque pays. Au cours des prochains mois, de nombreuses nations connaîtront un cycle monétaire particulier, car les phases d'expansion et de contraction des entreprises vont se resserrer.

Les économies du G20 auront un rôle important à jouer pour garantir que les efforts de relance soient plus transparents. "Le G20 est essentiel pour réaliser les ambitions mondiales, notamment en s'attachant à amplifier l'effet de l'allocation historique de 650 milliards de dollars".

Malgré cela, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement indique que le commerce mondial a augmenté de 25 % l'année dernière, pour atteindre 28 500 milliards de dollars. Cette tendance positive des échanges est due à la hausse des prix des produits de base et à l'assouplissement des restrictions liées aux pandémies.

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Pour sa part, le Royaume-Uni prévoit une croissance de 4,7 % et un pic d'inflation à 7 %. L'économie britannique a été gravement endommagée par la pandémie. Sa production a chuté de plus de 9 %, sa plus forte baisse depuis 1919.

La production a été stimulée par les mesures d'aide de plusieurs millions de dollars prises par le gouvernement pour soutenir les emplois et les entreprises pendant la crise. Le principal risque pour cette reprise est l'apparition de nouvelles vagues de COVID-19 et les effets secondaires des tensions en Europe de l'Est.

Le ministre britannique des services financiers, John Glen, a déclaré que le pays allait débloquer "des dizaines de milliards de livres sterling de capitaux du secteur de l'assurance". Cela devrait stimuler l'économie grâce aux investissements dans les infrastructures. Les partisans du Brexit voient dans cette réforme une démonstration d'indépendance dans l'écriture de leurs propres réglementations financières.