L'Arabie saoudite fournira de l'électricité à l'Égypte

Les essais devraient commencer en avril et les travaux devraient être achevés à la mi-2025
Central eléctrica de gas natural de West Cairo en el horizonte de Giza, la ciudad gemela de la capital de Egipto - AFP/AMIR MAKAR
La centrale au gaz naturel de l'ouest du Caire sur la ligne d'horizon de Gizeh, la ville jumelle de la capitale égyptienne - AFP/AMIR MAKAR

L'Arabie saoudite a été choisie par le gouvernement égyptien pour résoudre ses problèmes énergétiques. Depuis les coupures de courant de l'été dernier, le gouvernement du Caire se tourne vers ses partenaires les plus proches pour trouver des solutions à court terme à son déficit énergétique. 

L'Égypte, l'un des principaux moteurs de l'économie africaine, a été contrainte de demander de l'aide pour maintenir son approvisionnement en électricité. Avec plus de 114 millions d'habitants et plus de 14 millions de touristes par an, les besoins en énergie de l'Égypte ne cessent de croître.

Pour y remédier, outre l'achat de gaz liquéfié, Le Caire et Riyad ont convenu de construire une infrastructure de lignes électriques et de câbles sous-marins qui permettra de fournir plus de 3 gigawatts (GW). Lors du premier essai en avril, les installations seront testées en expédiant 1,5 GW. 

Le projet, prévu pour 2026, a dû être avancé à la mi-2025 en raison de la crise énergétique qui sévit dans le pays le plus peuplé d'Afrique. 

Le Caire a connu des pannes d'électricité l'été dernier en raison de la pénurie de pétrole. Le Premier ministre égyptien Mostafa Madbouly a assuré qu'il n'y aurait pas de coupures d'électricité cet hiver et l'été prochain, car 2,5 milliards de dollars ont été investis pour garantir l'alimentation électrique des stations dans le cadre de la connexion électrique prévue avec l'Arabie saoudite. 

Centrale électrique en Egypte - PHOTO/ARCHIVO

Le contrat porte sur la fourniture de trois grandes stations de transformation à haute tension (HVDC), situées à Medina, Tabuk et Badr, à l'est du Caire, et couvre les études de système, la conception et l'ingénierie, les transformateurs, les vannes, l'équipement à haute tension, les conseils techniques et la mise en service. La ligne reliant l'Égypte et l'Arabie saoudite pourra échanger de l'électricité en fonction des besoins.  

Elle sera reliée par des lignes électriques conventionnelles s'étendant sur quelque 1 350 kilomètres, ainsi que par 22 kilomètres de câbles sous-marins. Trois entreprises travaillent sur le projet, qui sera prêt pour les premiers essais en mars.

Hitachi ABB Power Grids prévoit qu'à l'avenir, la majeure partie de l'électricité sera produite par des énergies renouvelables. La connexion facilitera l'échange d'énergie entre les trois terminaux des deux pays, permettant pour la première fois le flux d'électricité entre les deux pays. 

Hitachi ABB Power Grids s'est associé à Saudi Services for Electro Mechanic Works et à Orascom Construction pour réaliser le projet en Égypte. La liaison CCHT permettra à l'Égypte de se connecter aux réseaux électriques du golfe Persique et à l'Arabie saoudite de se connecter à ceux de l'Afrique du nord, améliorant ainsi la résilience et la sécurité de l'approvisionnement en électricité.