L'Arabie saoudite stimule les investissements directs étrangers
L'Arabie saoudite a approuvé un cadre réglementaire visant à stimuler les investissements directs étrangers dans le pays.
Ce cadre jette les bases de la structuration des investissements étrangers, en collaboration avec d'autres pays et organisations internationales.
La session du gouvernement saoudien qui a déterminé cette initiative était présidée par le prince héritier Mohammed bin Salman, selon l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Les entrées d'investissements directs étrangers dans le royaume saoudien ont atteint 96 milliards de rials saoudiens (25,6 milliards de dollars) en 2023, soit une augmentation annuelle de 50 % par rapport à l'année précédente, selon les chiffres officiels.
L'Arabie saoudite a noué d'importantes relations avec d'autres pays concernés afin d'attirer les investissements étrangers directs sur son propre territoire et de pouvoir développer divers secteurs économiques et productifs nationaux afin de les dynamiser et d'avoir une économie plus diversifiée, comme les nouvelles technologies, les différentes industries, le tourisme et même le secteur sportif.
C'est le principe directeur du plan Vision 2030 mis en place par l'État saoudien depuis plusieurs années afin de varier l'activité économique nationale et de ne pas dépendre principalement du secteur des hydrocarbures, qui a été la principale source de financement national pendant des décennies.
Sous les directives du prince héritier et Premier ministre Mohammed bin Salman, l'Arabie saoudite investit depuis plusieurs années des sommes importantes et tisse des relations économiques et productives avec d'autres nations pour profiter de sa propre dynamique et de celle apportée par ces autres pays afin de développer au maximum différents secteurs économiques et productifs, dans le but de compléter le secteur pétrolier comme principale source de génération de richesses.
À titre d'exemple, l'Arabie saoudite vise à atteindre 100 milliards de dollars d'investissements directs étrangers par an d'ici 2030, un chiffre trois fois supérieur à celui qu'elle a jamais atteint.
La question est importante car les entrées d'investissements directs étrangers en Arabie saoudite ont stagné au cours du premier semestre 2024, ce qui montre que le royaume a toujours du mal à attirer des fonds pour soutenir son grand plan de transformation économique lié à la Vision 2030.
En septembre 2024, les entrées s'élevaient à 9,7 milliards de dollars au cours des six premiers mois de 2024. Ce chiffre est légèrement supérieur à celui des six premiers mois les plus défavorables depuis 2020. Néanmoins, les IDE ont rebondi de 14,5 % au deuxième trimestre par rapport au premier, pour atteindre 5,2 milliards de dollars.
Le royaume saoudien vise 29 milliards de dollars d'investissements directs étrangers cette année, le prince héritier Mohammed bin Salman cherchant à obtenir plus d'argent pour stimuler son plan de diversification économique de plusieurs milliards de dollars. Pour atteindre cet objectif maintenant, l'Arabie saoudite aurait besoin de l'un de ses plus grands afflux d'investissements directs étrangers au cours d'un second semestre.
Le prince héritier a informé le cabinet de ses récents entretiens avec les dirigeants de plusieurs pays alliés, en mettant l'accent sur le renforcement des liens entre différents secteurs, a rapporté SPA.
Par ailleurs, le ministre des Médias Salman Al-Dossary a indiqué que parmi ces décisions, le cabinet a autorisé l'adhésion de l'Arabie saoudite à l'initiative « Cement and Concrete Breakthrough », lancée dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le changement climatique.
Cette initiative est conforme aux objectifs de durabilité du Royaume et à son engagement en faveur du programme mondial sur le climat.
Le cabinet a également approuvé un accord avec le Qatar visant à éviter la double imposition et à prévenir l'évasion fiscale.
Cette mesure souligne la volonté de l'Arabie saoudite de favoriser la coopération économique dans la région du Golfe, de faciliter les investissements transfrontaliers et d'améliorer la transparence des transactions financières.
Dans le cadre du renforcement des capacités de l'Arabie saoudite en matière de science et de technologie, le cabinet a également approuvé un accord-cadre avec les États-Unis pour coopérer dans le secteur de l'aviation civile et de l'exploration pacifique de l'espace extra-atmosphérique.
Ce ne sont là que quelques exemples de la collaboration de l'Arabie saoudite en vue d'accroître les flux d'investissements directs étrangers.
