L'Arabie saoudite stimule la transition énergétique avec deux centrales électriques

L'entreprise allemande Siemens Energy va construire en Arabie saoudite les deux plus grandes centrales électriques du royaume en utilisant la technologie des turbines à gaz. Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par Riyad pour réduire son empreinte carbone et soutenir la transition vers les énergies propres.
Siemens a annoncé la conclusion d'un accord avec China International Energy Group pour la fourniture des turbines à gaz destinées aux deux centrales électriques d'Arabie saoudite, y compris un contrat de maintenance de 25 ans d'une valeur d'environ 1,5 milliard de dollars.

Les centrales électriques prévues, Talaba 2 et Qassim 2, comptent parmi les plus grandes et les plus efficaces au monde en matière de turbines à vapeur et à gaz. Selon la déclaration de l'entreprise, les turbines à gaz de classe HL de Siemens, ainsi que les turbines à vapeur et les générateurs, produiront environ deux mille mégawatts dans chaque centrale.
Les deux nouvelles centrales devraient entrer en service permanent en 2027 en tant que centrales combinées gaz-vapeur, après avoir été connectées au réseau local via un système à cycle simple en 2026.
Selon Siemens, "les deux nouvelles centrales remplaceront les deux anciennes, qui dépendent du pétrole comme source d'énergie, réduisant ainsi les émissions de dioxyde de carbone générées par les centrales électriques d'environ 60 %", ce qui est conforme à la stratégie énergétique de la nation arabe.

Karim Amin, membre du conseil d'administration et responsable du secteur du gaz chez Siemens, a déclaré que les deux nouvelles centrales "assureront un approvisionnement fiable en électricité et contribueront au développement durable du pays".
Par ailleurs, en octobre dernier, la Saudi Electricity Company et ACWA Power ont été choisies pour développer deux projets de production indépendants utilisant la technologie des turbines à gaz à cycle combiné : Taiba 1 et Al-Qassim 1, d'une capacité totale de 3,6 gigawatts.
Riyad a pour objectif de réduire la part du pétrole dans le processus de production d'électricité de 39 % actuellement à 25 % d'ici 2025.

Siemens possède une vaste expérience dans la région du Moyen-Orient. En 2018, elle a inauguré trois centrales électriques en Égypte qu'elle a construites en coopération avec Orascom Construction et Elsewedy Electric. Le coût de construction de ces centrales, d'une capacité de production totale d'environ 14,4 gigawatts, s'est élevé à environ 6 milliards d'euros.
Outre l'Égypte, l'entreprise allemande a signé en mars dernier un accord avec l'Irak dans le secteur du gaz.
En février dernier, le ministre saoudien de l'Industrie et des ressources minérales, Bandar Al-Khorayef, a inauguré l'usine d'équipements électriques de Siemens dans les villes oasis de Jeddah.

L'usine produit les derniers équipements électriques de moyenne tension, y compris les systèmes de contrôle pour les sous-stations, les panneaux de communication et de protection.
Ces produits visent à améliorer l'approvisionnement en énergie sûre de nombreux secteurs tels que le pétrole, le gaz, les infrastructures et la pétrochimie.
Selon les données recueillies par Al-Arab, l'Arabie saoudite compte plus de 200 centrales électriques réparties sur l'ensemble du territoire. Parmi celles-ci, on compte 13 centrales alimentées par des turbines à gaz.
En outre, la Saudi Arabian State Electricity Company affirme disposer d'un réseau de lignes de transport d'électricité à haute et très haute tension d'une longueur de 93 000 kilomètres circulaires.

Toutes ces infrastructures énergétiques suivent les objectifs fixés par le gouvernement en matière de réduction des gaz à effet de serre et de transition vers des énergies propres.
Elles s'inscrivent également dans le prolongement des efforts déployés par le ministère de l'Énergie pour atteindre les objectifs de Vision 2030, une initiative qui trace une nouvelle voie pour l'avenir de la nation arabe, basée sur la diversification économique et la transition énergétique.
À cet égard, le Royaume vise à atteindre la neutralité carbone d'ici 2060 et, pour ce faire, a adopté une stratégie dans laquelle les centrales électriques au gaz modernes et à haut rendement occupent une place centrale.