Le pays alaouite et la banque se sont rencontrés pour approuver une série de projets visant à résoudre la situation de l'eau et d'autres questions connexes

Marruecos y el Banco Mundial se reúnen para acordar varios proyectos

AFP/ERIC BARADAT - Siège du Groupe de la Banque mondiale à Washington, DC

Aziz Akhannouch, le premier ministre marocain, a rencontré à Rabat Jesko Hentschel, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte. Le royaume alaouite a présenté aux représentants de l'institution bancaire mondiale un projet qui est actuellement examiné par le conseil d'administration de la Banque. Avec ce plan, le pays alaouite recevrait une importante somme d'argent pour tenter de résoudre certains des problèmes affectant la population marocaine.

Dans un communiqué de presse, Hentschel a indiqué que la réunion portait principalement sur l'impact de l'invasion russe en Ukraine et la manière dont elle affecte le Royaume et le monde entier. Les prix de l'énergie, notamment du gaz et du pétrole, affectent sérieusement le Maroc, où plusieurs associations de transport et d'automobile ont déjà dû se mobiliser pour demander une solution au gouvernement. Même si certaines réponses ont été trouvées, le gouvernement marocain n'a pas été en mesure de remédier à la situation, car les prix que la Russie impose actuellement pour l'énergie ne dépendent pas directement de lui. 

AFP/IAN FOSYTH  -   Aziz Akhannouch, primer ministro de Marruecos

En outre, les mesures que le Maroc veut prendre pour améliorer certaines situations ont été discutées. En conséquence, un accord conjoint a été conclu sur un programme élaboré par la Banque et le Maroc, basé sur trois piliers principaux.

Le premier pilier est consacré au soutien des ménages et des familles les plus vulnérables de la société marocaine. Ces mesures se concentreront sur les services de santé et d'éducation. Les personnes dont l'économie est moins stable ont moins de ressources lorsqu'il s'agit d'accéder à un système de santé de base ; une aide financière ferait donc une grande différence. Sur la question de l'éducation, de nombreux jeunes sont contraints d'abandonner l'école pour travailler et contribuer financièrement au foyer. Il convient de noter que dans les zones plus rurales, ce désavantage est plus répandu, de sorte que la promotion de l'éducation est l'une des mesures les plus importantes du gouvernement.

Nadia Fettah Alaoui, ministra de Economía y Finanzas de Marruecos y Ferid Belhaj, vicepresidente en la región MENA del Banco Mundial (BM)

Le deuxième pilier est consacré au soutien du secteur agricole et des zones rurales. Le royaume connaît actuellement l'une des sécheresses les plus graves depuis des décennies. Le ministère de l'Intérieur a dû activer les commissions provinciales prévues par la loi marocaine sur l'eau en cas de pénurie d'eau. Ces interdictions affectent gravement les agriculteurs qui, s'ils n'ont pas accès à l'eau, ne peuvent irriguer leurs cultures et n'ont donc pas de récolte.

En outre, la guerre en Ukraine a eu un impact important sur les prix du blé. L'Ukraine est un grand importateur de blé, et la flambée des prix met en danger l'économie nationale.

grano trigo

Le dernier grand pilier de ce projet visera à soutenir la stratégie de développement agricole du pays, appelée "Génération verte". Il s'agit d'un nouveau plan dont la feuille de route s'étend jusqu'en 2030 et qui vise à moderniser l'agriculture marocaine, ainsi qu'à améliorer et à développer les zones les plus rurales. L'agriculture étant l'un des fondements de l'économie du Royaume, l'intention est de doubler le PIB agricole, ce qui permettrait d'atténuer certaines situations, comme le cas des personnes menacées de pauvreté. Les exportations sont également au centre des préoccupations, et le Maroc veut commencer à exploiter ce secteur.

La Banque mondiale a également salué la gestion par le Maroc de sa campagne de vaccination, la qualifiant de "gestion exemplaire". L'entité a montré son soutien à l'éradication de la pandémie et a fourni une assistance technique et financière pour soutenir des projets visant à mettre fin à la situation, en priorité.