Marruecos, líder regional en libertad económica

Le Maroc, comme la grande majorité des pays voisins, cherche des moyens d'adapter son économie aux circonstances qui frappent la stabilité financière de nombreuses nations. Dans le sillage de la pandémie et de l'invasion russe de l'Ukraine, l'économie marocaine est en tête du classement régional en termes de liberté économique, selon un rapport de The Heritage Foundation. Avec un score de 58,4 - soit une baisse de 0,8 point par rapport au même rapport de l'année dernière - Rabat se classe au 97e rang mondial.
Ainsi, le royaume alaouite surpasse ses rivaux régionaux, la Tunisie étant reléguée au 132e rang, l'Égypte au 151e et l'Algérie au 168e rang mondial. Il convient toutefois de noter que ce rapport n'inclut pas les données officielles de la Libye et de la Mauritanie. La supériorité du Maroc sur ses concurrents s'explique, selon la Fondation El Patrimonio, par la batterie de réformes économiques entreprises par le Royaume, qui ont permis de favoriser le dynamisme économique du secteur privé et d'augmenter le niveau de compétitivité du secteur public.
Cependant, par rapport au rapport 2021, le Maroc a connu une baisse de 14 positions. Parmi les raisons évoquées par les experts pour expliquer cette baisse, on peut citer l'impact de la pandémie sur l'économie, couplé à la crise énergétique résultant de la guerre en Ukraine, ainsi que les changements dans les chaînes d'approvisionnement. Pour ces raisons, le Maroc a lancé une série d'initiatives visant à promouvoir le dynamisme économique et la création d'emplois, notamment des projets avec l'Union européenne qui visent à faciliter un bond en avant dans divers secteurs pour Rabat.
Les sous-indicateurs utilisés par The Heritage Foundation pour son rapport révèlent certaines des raisons pour lesquelles le Royaume se classe devant les autres économies d'Afrique du nord. En termes d'ouverture des marchés, le Maroc obtient 64,4 points, soit presque le même score qu'en matière de liberté d'investissement, où il obtient 65 points. En termes de liberté financière, il grimpe à 70 points pour atteindre son meilleur score en matière de dépenses publiques, où il obtient 72 points.

L'efficacité organisationnelle, un autre des indicateurs les plus importants, est également très positive pour le Royaume, avec un score de 65,3 points. Ce sous-indicateur est pertinent car il inclut le critère de la liberté d'entreprise. Les deux principaux domaines sur lesquels Rabat doit travailler sont l'efficacité judiciaire, où elle n'a obtenu que 32,8 points, et la liberté d'action, qui a obtenu un score proche de la moitié de la centaine, avec 47,6 points.