L'Algérie perd son siège au Conseil de sécurité de l'ONU

Dans le cadre de l'élection des nouveaux membres qui accompagneront la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine et la Russie au Conseil de sécurité des Nations unies, l'Algérie a perdu son siège au profit du Bahreïn, de la Colombie, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Lettonie et du Liberia, bien que cette décision ne prendra effet qu'au 1er janvier 2026.
Cette décision est un pas de plus en faveur du plan d'autonomie marocain pour le Sahara occidental, puisque le Libéria, Bahreïn et la RDC sont de fervents défenseurs du projet proposé par le roi du Maroc, Mohammed VI, en 2007 sur la souveraineté du Sahara occidental, considéré par plus de 100 pays, dont le dernier en date est le Royaume-Uni, comme le plan le plus « sérieux, réaliste et crédible pour résoudre un conflit qui dure depuis plus de cinq décennies ». Concrètement, Bahreïn a obtenu 186 voix, la RDC 183 et le Liberia 181 sur 193 possibles.

Au cours de cette même session, l'Assemblée générale a annoncé que l'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, présidera l'organisme à partir du mois de septembre. Cette élection est très importante pour les intérêts marocains, car, pendant son mandat de ministre des Affaires étrangères, elle a organisé plusieurs rencontres avec son homologue marocain, Nasser Bourita, à Berlin, où elle a affirmé que le plan d'autonomie du Maroc pour le Sahara occidental était la voie la plus fiable pour résoudre le différend sahraoui, soulignant qu'il s'agissait de la solution la mieux fondée pour résoudre ce problème.
Dans le prolongement des décisions prises par l'Assemblée générale, l'expert en relations internationales et spécialiste de la question du Sahara, Ahmed Nourredine, a souligné que le prochain objectif devait être de mettre fin au mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), celle-ci n'ayant pas atteint ses deux objectifs.

Le premier est d'organiser un référendum avec des garanties pour la population résidant dans la région, mais il a été rejeté en 2004 en raison de la difficulté que cela représente. Deuxièmement, la MINURSO devrait être chargée de superviser le cessez-le-feu, mais des rapports réguliers de l'ONU ont souligné l'incapacité de cet organisme à remplir cet objectif et ont déploré la situation, comme ils l'ont indiqué en octobre dernier.
Nourredine a également admis que l'élan international dont bénéficie actuellement le plan d'autonomie du Maroc doit être la ligne à suivre par le pays nord-africain à l'avenir.
De même, la figure de Staffan De Mistura, envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental depuis 2021, a été remise en question, car dans le même rapport où l'ONU a déploré l'incapacité de la MINURSO, il a publié un rapport dans lequel il indiquait que le Sahara occidental devait être divisé en deux parties : l'une pour le Front Polisario, partisan de la création d'une République arabe sahraouie démocratique (RASD), et l'autre pour le Maroc.

Une décision qui va à l'encontre des rapports publiés par le Conseil de sécurité, qui précisent que le territoire doit être divisé en quatre parties : le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario.
Enfin, Ahmed Nourredine a insisté sur la situation de la population des camps de Tindouf, en demandant au gouvernement algérien de respecter le droit international et de laisser agir les organisations humanitaires telles que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), et a conclu en soulignant que la fermeture totale des camps serait la solution qui mettrait fin au problème.