Le royaume alaouite a déjà commandé la conception technique préliminaire du gazoduc et sera bientôt en mesure de commencer à fournir du gaz à l'Espagne

Marruecos, cada vez más cerca de activar el gasoducto con Nigeria

REUTERS/WOJCIECH KARDAS - Le gazoduc maroco-nigérian est en passe de devenir une réalité. Le projet commence déjà à prendre forme grâce à l'impulsion des autorités marocaines et nigérianes, qui confirment qu'il sera bientôt possible de commencer à fournir du gaz à l'Espagne.

Le gazoduc maroco-nigérian est en passe de devenir une réalité. Le projet commence déjà à prendre forme grâce à l'impulsion des autorités marocaines et nigérianes, qui confirment qu'il sera bientôt possible de commencer à fournir du gaz à l'Espagne. Le Maroc et le Nigeria ont déjà mis en route la création du projet et viennent de confirmer le choix de la société qui sera chargée d'étudier l'ingénierie préliminaire et la conception du pipeline.

Les deux pays ont choisi la société australienne Worley, une entreprise qui se consacre à la construction de projets liés à l'énergie de manière plus durable. Worley a annoncé à la presse qu'elle avait remporté l'appel d'offres pour réaliser l'étude préalable à la construction du gazoduc.

"Également connu sous le nom de gazoduc Afrique-Atlantique, il contribuera à stimuler les industries et les économies locales en fournissant une source d'énergie fiable et durable. Il soutiendra également le développement industriel et créera des possibilités d'emploi", déclare Worley.

Le gazoduc est l'un des projets les plus attendus et les plus efficaces du Maroc et du Nigeria. Une fois achevé, il deviendra le plus long pipeline offshore du monde, et le deuxième plus long après le pipeline est-ouest de la Chine. 

Fotografia de archivo, Maikanti Kacalla Baru, presidente y director general de la Compañía Nacional de Petróleo de Nigeria (izq.), y la directora general marroquí de la Junta Nacional de Hidrocarburos y Minas, Amina Benkhadra, firman los documentos del acuerdo de cooperación del proyecto de gasoducto Nigeria-Marruecos, que conectará las dos naciones, así como algunos otros países africanos, con Europa, en el Palacio del Rey en Rabat, Marruecos, 15 de mayo de 2017 PHOTO/REUTERS

"Le pipeline, promu par l'Office national des hydrocarbures et des mines du Maroc (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), reliera les deux pays et sera long de plus de 7 000 kilomètres", confirme la compagnie énergétique.

Elle affirme également que le pipeline traversera 13 pays d'Afrique de l'Ouest et s'étendra en Europe pour fournir des ressources à l'Espagne. Le gazoduc partira du Nigeria et passera par le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu'au Maroc. De là, le tunnel sera prolongé pour fournir du gaz à l'Europe.

Worley, pour sa part, a confirmé qu'elle mobilisera toute son entreprise pour mener à bien ce projet. À cette fin, les services généraux sont gérés par Intecsea. La société néerlandaise innove depuis plus de 30 ans dans le domaine de la technologie des projets de pipelines. Cette société supervisera le développement du projet et l'étude technique.

En revanche, le cadrage, l'évaluation des incidences environnementales et sociales et les études en vue de l'achat des terrains sur lesquels passera le gazoduc seront réalisés par les bureaux britanniques de la société. La faisabilité du projet fera également partie du réseau de bureaux de la société répartis en Afrique et en Inde.

Advisian, avec des bureaux à Madrid et au Royaume-Uni, une autre marque dédiée au développement de projets énergétiques, sera chargée d'étudier l'accélération du réseau électrique dans les pays traversés par le gazoduc, ainsi que la possibilité d'administrer l'autosuffisance énergétique de ces pays.

El gasoducto, promovido por la Oficina Nacional de Hidrocarburos y Minas de Marruecos (ONHYM) y la Corporación Nacional de Petróleo de Nigeria (NNPC) conectará a los dos países y tendrá una extensión de más de 7.000 kilómetros de largo PHOTO/ARCHIVO

Il convient de noter qu'il s'agit d'un projet hautement durable et respectueux de l'environnement. Worley confirme qu'elle fera tout son possible pour rendre l'idée aussi respectueuse du climat et de l'écosystème que possible.

"Il s'agit d'un projet qui n'est pas seulement axé sur la durabilité, mais qui contribue également à stimuler l'économie régionale et le développement des communautés locales, et qui constitue une opportunité incroyable. Cela reflète notre objectif d'offrir un monde plus durable. Nous sommes impatients de travailler avec ONHYM et NNPC pour ouvrir un nouveau chapitre pour l'Afrique de l'Ouest", a commenté Ping Liu, PDG d'Intecsea.

Le financement du projet est assuré en grande partie par la Banque islamique de développement (BID). La banque a conclu un accord avec le ministère marocain de l'économie et l'ONHYM. En conséquence, le projet recevra plus de 90 millions de dollars pour son étude.

La volonté de concrétiser ce projet fait suite à la décision de l'Algérie de fermer le gazoduc Maghreb-Europe après sa crise diplomatique avec le Maroc. Le Royaume a dû chercher d'autres alternatives, et le gazoduc devrait être d'un grand bénéfice pour le Royaume en termes de sevrage de sa dépendance à l'égard d'autres puissances énergétiques.