Le Maroc continue d'avancer sur une feuille de route qui vise à stimuler son activité au niveau national. Et pour ce faire, il ne se contente pas de regarder à l'intérieur de ses frontières. C'est précisément à l'extérieur de ses frontières que Rabat s'efforce d'attirer les investisseurs susceptibles d'élever le niveau des différentes activités proposées par le Royaume. L'un de ceux que le Maroc a commencé à explorer est l'Inde, pour laquelle l'Agence marocaine pour le développement des investissements et des exportations, en collaboration avec l'ambassade du Maroc en Inde, s'est rendue dans le pays pour une tournée d'étude des investisseurs potentiels.
L'Inde, l'une des cinq plus grandes économies du monde, est un attrait majeur pour tout pays. En effet, Rabat, au-delà de cette démarche à la recherche d'investisseurs, envisage un rapprochement avec New Delhi qui lui permettra de s'imposer comme un partenaire économique important. La clé de cette démarche est que la volonté de rapprochement est réciproque, comme l'a montré le ministre indien du Commerce et de l'Industrie, Piyush Goyal, qui a exprimé son admiration pour ce que le Maroc a réalisé en termes d'infrastructures, en plus d'avoir réussi à développer un climat d'investissement très favorable sur l'ensemble du territoire.
L'un des secteurs dans lesquels le royaume alaouite est présenté comme la principale option pour l'Inde est le secteur automobile. L'année dernière, l'industrie automobile a été le deuxième secteur d'exportation, aidée en grande partie par la capacité de production du Maroc, qui s'élève à environ un million de voitures par an. En fait, c'est le pays qui exporte le plus de voitures vers l'Europe depuis l'extérieur de l'Union européenne.
Cependant, le secteur automobile n'est pas le seul à se distinguer au Maroc. Les efforts du Royaume pour être à la pointe du secteur des énergies renouvelables en Afrique du Nord ne sont pas passés inaperçus aux yeux de l'Inde. C'est l'un des secteurs que la visite de la délégation marocaine en Inde a cherché à analyser, car de grandes entreprises marocaines ont adhéré au nouveau pacte d'investissement avec le Maroc, qui fournit près de 30 % de l'investissement brut total. En outre, selon les données de l'ambassade indienne au Maroc, la valeur des échanges commerciaux avec les Alaouites a atteint 3,2 milliards de dollars pour la première fois de son histoire.
De son côté, l'Inde exporte un grand nombre de produits vers le Maroc. Ceux-ci vont des téléphones portables aux textiles en passant par les produits pétroliers. Le Maroc, quant à lui, exporte de l'acide phosphorique, des phosphates, des minéraux et des produits chimiques. Grâce à ces relations commerciales fructueuses entre les deux administrations, de nombreuses entreprises indiennes ont choisi de s'implanter au Maroc. C'est le cas de Tata Motors, Mahandria - toutes deux dans le secteur automobile -, Samta, dans le secteur des métaux, ou encore HCL, spécialisée dans l'offshoring.
Le Maroc devient ainsi l'un des pays les plus attractifs pour ceux qui cherchent à investir dans les économies émergentes. L'Inde, qui est l'une des puissances économiques les plus importantes au niveau international, s'efforce également de renforcer ses liens avec le pays qui est en train de devenir un important leader régional. Et c'est précisément cela, le fait que les économies les plus fortes du monde veuillent s'allier au Maroc, qui est la meilleure nouvelle pour le Royaume.
