L'OCDE souligne la force économique du Maroc

La première étude économique menée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le royaume marocain met en évidence la résilience et la force économique du Maroc 
Encuentro entre Aziz Akhannouch, Mathias Cormann y Nadia Fettah – PHOTO/OFICINA DEL JEFE DEL GOBIERNO DE MARRUECOS
Rencontre entre Aziz Akhannouch, Mathias Cormann et Nadia Fettah - PHOTO/BUREAU DU CHEF DU GOUVERNEMENT DU MAROC
  1. Nouvelle phase et défis futurs

L'économie marocaine est forte et résiliente. C'est la principale conclusion de la première étude économique menée par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur le royaume marocain. 

Selon l'OCDE, le Maroc continue d'enregistrer une reprise économique « solide » malgré les défis nationaux et internationaux auxquels il est confronté. 

Bien que l'organisme international recommande de mener de nouvelles réformes et de poursuivre les anciennes qui donnent de bons résultats au Maroc, dont l'économie a résisté à ces années de difficultés au niveau international, avec une inflation mondiale élevée, la hausse des prix des matières premières et des sources d'énergie en raison de conflits internationaux tels que la guerre en Ukraine ou le ralentissement économique général, et au niveau national, avec d'importantes restrictions d'eau en raison de la sécheresse ou des pertes avec le terrible tremblement de terre d'Al Haouz il y a un an. 

Autour de la présentation de cette étude économique sur le pays d'Afrique du Nord, Aziz Akhannouch, chef du gouvernement marocain, Nadia Fettah, ministre marocaine de l'Économie et des Finances, et Mathias Cormann, secrétaire général de l'OCDE, ont animé un débat sur les principales conclusions de cette analyse financière de la situation marocaine, qui marque la fin de la deuxième phase du Programme-pays pour le Maroc, signé le 19 juin 2019. L'étude a été réalisée par le bureau économique marocain de l'OCDE, dont les travaux ont débuté le 20 février 2023. 

El primer ministro marroquí, Aziz Akhannouch, antes de la cumbre del Foro de Cooperación China-África (FOCAC) en Pekín el 4 de septiembre de 2024 - PHOTO/ADEK BERRY vía REUTERS
Aziz Akhannouch - PHOTO/ADEK BERRY vía REUTERS

A noter que l'OCDE est un organisme de coopération internationale composé de 38 Etats dont l'objectif est de coordonner leurs politiques économiques et sociales, à travers des initiatives dans lesquelles les pays membres échangent des informations et harmonisent leurs politiques afin de maximiser leur croissance économique et de contribuer à leur développement et à celui des pays non-membres. 

Lors de sa première visite officielle à Rabat, le Secrétaire général de l'OCDE a présenté les principales conclusions de l'étude, qui analyse la situation économique du Maroc face aux défis mondiaux et nationaux, tout en offrant des perspectives de croissance et d'autres recommandations stratégiques pour une évolution financière encore plus favorable. 

Cette étude permet au Maroc de disposer d'un outil stratégique équivalent à celui des pays membres de l'OCDE, le Royaume du Maroc n'étant pas membre de l'organisation en tant qu'Etat membre, bien qu'il soit un pays en règle avec l'organisation internationale. 

L'occasion a également été mise à profit pour faire le point sur la coopération entre le Maroc et l'OCDE, qui marque la fin de la deuxième phase du Programme pays Maroc, paraphé en juin 2019.

Selon les informations fournies, le Maroc a réalisé des avancées significatives tant au niveau de la croissance économique que des progrès dans le domaine social, mais aussi dans la poursuite des différentes réformes engagées depuis des années, suite à la mise en œuvre de nombreuses politiques sectorielles. 

A cet égard, Aziz Akhannouch a déclaré : « En dépit d'un contexte mondial turbulent, le Maroc a continué à œuvrer pour jeter les bases d'une transformation socio-économique majeure, portée par des réformes en matière de protection sociale, de santé et d'éducation », comme l'a rapporté La Vie Eco. 

Dans son discours, Aziz Akhannouch a salué la coopération continue et fructueuse entre le Maroc et l'OCDE. 

Dans le détail, l'étude de l'OCDE montre que le Maroc continue d'enregistrer une solide reprise économique après la crise de la pandémie COVID-19, malgré le terrible tremblement de terre du 8 septembre 2023 et les durs épisodes de sécheresse qu'il a subis. Selon le document présenté, la stabilité marocaine a été maintenue grâce aux importantes réformes menées par le Maroc, notamment pour encourager l'investissement et améliorer la protection sociale, le tout sous les instructions du roi Mohammed VI et le travail mis en œuvre par le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch. 

Le tout dans un contexte où le pays fait face à plusieurs défis, tels que les contraintes géographiques, le développement rural, le stress hydrique, la transition durable et l'impact des conflits géopolitiques.

Encuentro entre Aziz Akhannouch, Mathias Cormann y Nadia Fettah – PHOTO/OFICINA DEL JEFE DEL GOBIERNO DE MARRUECOS
Rencontre entre Aziz Akhannouch, Mathias Cormann et Nadia Fettah - PHOTO/BUREAU DU CHEF DU GOUVERNEMENT DU MAROC

Nouvelle phase et défis futurs

Au vu de la bonne expérience de ce projet, un protocole d'accord a été paraphé, inaugurant une nouvelle phase du partenariat entre le Maroc et l'OCDE, caractérisée par une approche plus flexible et innovante, alignée sur les priorités stratégiques du Royaume, comme le rapporte l'agence de presse officielle marocaine MAP. 

Cette nouvelle phase de partenariat vise à consolider les acquis précédents, tout en répondant aux défis actuels, à travers des objectifs plus spécifiques adaptés aux spécificités marocaines. 

La collaboration entre le Maroc et l'OCDE continue de s'adapter aux temps nouveaux afin de continuer à soutenir le développement économique du Maroc et de réaffirmer la position internationale du Royaume alaouite, qui a été très importante ces derniers temps, avec des partenariats au plus haut niveau dans divers domaines avec des puissances majeures telles que les États-Unis, l'Allemagne, la France, Israël et les Émirats arabes unis. 

Dans son discours, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné l'importance de cette coopération, qui est une relation multidimensionnelle qui a débuté en 2005 et qui s'est renforcée avec la mise en œuvre du programme-pays Maroc. 

Cette coopération, a-t-elle dit, a franchi une nouvelle étape avec l'intégration de la dimension économique, notamment à travers la création d'un bureau marocain au sein du Département des affaires économiques de l'OCDE et l'élaboration de la première étude économique sur le Royaume marocain par l'organisme international. 

Cette réunion a marqué la fin du 2ème programme pays Maroc-OCDE, qui s'est concentré sur des priorités stratégiques telles que la gouvernance publique, la croissance économique, l'investissement et le développement territorial. 

Elle ouvre également la voie à une nouvelle ère de coopération renforcée entre le Maroc et l'OCDE, axée sur des réformes plus ambitieuses en phase avec les défis actuels du Royaume, confirmant ainsi le statut du Maroc en tant que partenaire clé de l'OCDE dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du nord), comme le rapporte l'agence MAP. 

En ce qui concerne l'avenir, l'OCDE a proposé des recommandations au Maroc, telles que la promotion d'une plus grande concurrence et l'encouragement de l'activité du secteur privé afin d'améliorer la productivité et de créer plus d'emplois. Sur ce point, il convient de souligner la pertinence de la Nouvelle charte de l'investissement promue par le roi du Maroc, Mohammed VI, dans laquelle l'État marocain a consacré quelque 30 milliards de dollars à l'investissement afin de soutenir de nouvelles initiatives de développement dans divers secteurs dans le but d'attirer tous les types d'investissements, nationaux et étrangers, à travers des incitations telles que des réductions fiscales significatives ou la facilité des procédures pour les activités commerciales sur le territoire national. 

Selon le secrétaire général de l'OCDE, le Maroc continue d'enregistrer une reprise économique « solide », malgré les nombreux défis auxquels le pays est confronté. Cormann, lors de la présentation des résultats de l'étude, a relevé que la croissance de l'économie nationale a repris après la crise de la pandémie du coronavirus, malgré le tremblement de terre d'Al Haouz et les épisodes de sécheresse. 

Mathias Cormann a également souligné que la réforme de l'éducation en cours devrait améliorer considérablement la formation des jeunes Marocains, améliorant ainsi leurs perspectives sur le marché du travail. 

Il a également souligné que la transition climatique et la pénurie d'eau constituent un autre défi identifié par cette étude, auquel le Maroc répond par son engagement ambitieux à réduire les émissions de carbone et à promouvoir les énergies renouvelables.