La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est engagée lundi à investir 45 000 millions d'euros pour mettre en œuvre des projets liés aux nouvelles technologies et aux industries "propres" dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes et faire ainsi de l'Union européenne un "partenaire préférentiel" pour ces régions.
"Plus de 135 projets sont déjà en cours de réalisation, de l'hydrogène propre aux matières premières critiques, de l'expansion du réseau de données à haute performance à la production des vaccins à ARNm les plus avancés", a déclaré Von der Leyen dans son discours d'ouverture du forum économique qui a donné le coup d'envoi du sommet UE-CELAC qui se tient ce lundi et ce mardi à Bruxelles.
Elle était accompagnée du président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva, du Président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et des présidents de la Banque interaméricaine de développement et de la Banque de développement de l'Amérique latine, respectivement Ilan Goldfajn et Sergio Díaz-Granados.
C'est la première fois en huit ans que les partenaires internationaux se réunissent, une réunion encouragée par la présidence espagnole du Conseil et dont Von der Leyen a profité pour annoncer cette augmentation des investissements dans les régions d'outre-Atlantique dans le cadre de la "Global Gateway", le programme d'investissement étranger de l'UE.
A cet égard, elle a préconisé de profiter du sommet pour "façonner l'agenda des investissements au bénéfice des deux continents" à travers une "nouvelle approche" des grands projets d'infrastructure qui vise à renforcer la création de chaînes de valeur locales.
La présidente de l'exécutif européen a souligné que l'Amérique latine et les Caraïbes ont le "potentiel" de devenir une puissance mondiale en matière d'énergie renouvelable, et a noté que la prochaine "étape naturelle" est de convertir cette énergie en hydrogène propre, qui a l'avantage d'être "facilement" exportable vers d'autres continents, tout en pouvant stimuler de nouvelles industries sur le continent lui-même.
D'autre part, elle a souligné la nécessité pour l'Europe d'accéder à des matières premières essentielles auprès d'autres fournisseurs afin de réduire sa dépendance à l'égard de tiers tels que la Chine et, pour renforcer cette idée de "contrepartie" entre les deux partenaires, l'Allemande a souligné que, "contrairement à d'autres investisseurs étrangers".
Ainsi, elle a indiqué que l'UE n'est pas seulement intéressée par l'investissement dans l'extraction pure de matières premières, mais qu'elle cherche à s'associer avec l'Amérique latine et les Caraïbes pour développer la capacité de production locale, à laquelle l'UE apportera la technologie et les travailleurs avec une formation de "haute qualité".
"Nous avons besoin qu'ils nous disent sur quels secteurs ils veulent se concentrer et quels sont les goulets d'étranglement auxquels nous devons nous attaquer ensemble pour que l'Europe puisse investir là où ils en ont le plus besoin. C'est un nouveau départ pour de vieux amis pour lequel nous devons unir nos forces", a-t-elle conclu.
C'est la première fois en huit ans que les partenaires internationaux se réunissent, une réunion promue par la présidence espagnole du Conseil et dont Von der Leyen a profité pour annoncer cette augmentation des investissements
L'UE promet 45 milliards d'euros pour l'Amérique latine et les Caraïbes et aspire à en être le "partenaire privilégié"
