Macron s'engage à maintenir les investissements français au Sahara occidental

Le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu au Maroc dans le but de renforcer les liens bilatéraux dans différents domaines, notamment l'investissement et le commerce. A cet effet, les organisations patronales des deux pays, la CGEM du côté marocain et le MEDEF du côté français, se sont réunies à Rabat en marge de la visite présidentielle sous le thème « Maroc-France : secteurs stratégiques d'avenir ».
Cette réunion s'est déroulée en présence de hauts fonctionnaires et de présidents des plus grandes entreprises des deux pays. Plus de 1 000 entreprises françaises sont présentes au Maroc, premier partenaire économique de Paris dans la région.
Lors de son intervention devant les hommes d'affaires des deux pays, Macron a souligné que l'Agence française de développement (AFD) continuera à financer des projets dans le Royaume, y compris ceux réalisés par des entreprises françaises au Sahara occidental. « Le Sahara marocain doit être une zone d'investissement pour les entreprises françaises », a souligné Macron, qui a estimé que « le choix de certaines entreprises de quitter le continent africain ces dernières années a été une erreur ».
C'est pourquoi la France entend développer un partenariat économique équitable et bénéfique avec le Maroc, en favorisant une plus grande intégration des chaînes de valeur dans un contexte de « régionalisation des tarifs ».

« À l'avenir, nous devrons continuer à faire plus ensemble et à développer l'intégration de nos chaînes de valeur et le partenariat technologique et industriel », a expliqué Macron. Lors de cette visite, le dirigeant français a élaboré avec le roi du Maroc, Mohammed VI, une feuille de route commune pour les années à venir qui, selon Macron, permettra aux deux pays « d'ouvrir une nouvelle phase de la relation pour au moins les 25 prochaines années ».
Outre les relations d'investissement et d'affaires, Macron a également évoqué la souveraineté alimentaire et énergétique. « L'expérience que nous avons vécue avec la guerre en Ukraine et les conséquences des sanctions montre que si nous voulons une véritable souveraineté alimentaire, en France comme au Maroc, en Europe comme en Afrique, nous devons renforcer le partenariat », a déclaré le président français, assurant qu'il y a « beaucoup à construire » dans cet aspect.
En ce qui concerne l'énergie, le président français a salué la « stratégie sans précédent » du Maroc dans ce domaine. « Le Maroc a développé une solide stratégie hydroélectrique, qu'il a complétée par des initiatives en matière d'énergie solaire et éolienne. Aujourd'hui, le Maroc dispose d'une capacité unique à produire de l'hydrogène vert et décarboné, ainsi que d'une capacité remarquable à produire de l'électricité sans carbone », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, devant des entreprises marocaines et françaises et une délégation des gouvernements de Rabat et de Paris, Macron a exprimé son souhait d'« être de véritables partenaires dans le secteur de l'eau et de l'irrigation ». « Je crois aussi que ces projets sont une source d'inspiration pour le continent africain et représentent une opportunité de développement technologique collaboratif entre les principaux acteurs économiques », a-t-il ajouté.
Louant la créativité et le talent marocains, Macron a également souligné que « les deux pays ont une longue tradition d'échange de talents, et Rabat est le deuxième pays, après le Liban, à disposer du plus grand réseau d'enseignement français à l'étranger.
En conclusion, le président français a souligné la profondeur des relations bilatérales, rappelant les « liens exceptionnels entre les universités et les écoles de commerce, comme Sciences Po, une université qui représente ce lien entre les deux rives ».

Lors du voyage officiel de Macron au Maroc, Rabat et Paris ont signé 22 accords et protocoles dans différents secteurs vitaux, consolidant ainsi le partenariat entre les deux nations. Parmi ces accords figurent un pacte entre l'ONCF et ALSTOM sur la fourniture de trains à grande vitesse, un mémorandum entre le groupe OCP et l'Agence française de développement (AFD) pour 350 millions d'euros dans le domaine de la décarbonisation ou encore un accord entre le gouvernement du Royaume du Maroc et la société SAFRAN pour la création d'un site de maintenance et de réparation de moteurs d'avions avec un montant d'investissement de près de 130 millions d'euros.
Des partenariats ont également été renforcés dans les domaines de l'énergie, de l'eau, de la culture, de l'éducation et de l'environnement.
Par ailleurs, lors de son voyage, Macron a réaffirmé le soutien de la France à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Fin juillet, le chef de l'État français a officiellement exprimé le soutien de Paris à la proposition d'autonomie sous souveraineté marocaine pour la région comme la meilleure option pour résoudre le conflit. En ce sens, la France a officiellement reconnu que « le présent et l'avenir du Sahara s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».