L’arrêté des comptes nationaux du Haut-Commissariat au Plan (HCP) marocain offre un aperçu très positif de l’économie nationale marocaine au premier trimestre 2023, contrairement à son bilan de l’année précédente

Le Maroc connaît une croissance économique au premier trimestre 2023

Esta fotografía, tomada el 28 de junio de 2019, muestra una vista de las grúas de contenedores en la terminal I del puerto de Tánger Med, en la ciudad septentrional de Tánger - PHOTO/AFP
PHOTO/AFP - Cette photo prise le 28 juin 2019 montre une vue des grues à conteneurs du terminal I du port de Tanger Med, dans la ville de Tanger (nord)

Alors que le Maroc avait connu un ralentissement de sa croissance économique en 2022, l’arrêté des comptes nationaux du HCP marocain a annoncé une nette amélioration de l’économie nationale au premier trimestre de 2023. Celle-ci connaît une augmentation de 3,5% au lieu de 0,5% durant la même période sur l’année 2022.  

Cette croissance a dans un premier temps été largement soutenue par les activités d’agriculture et des services. La valeur ajoutée du secteur primaire en volume a enregistré une augmentation de 6,6% au premier trimestre 2023 au lieu d’une baisse de 11,3% en 2022 sur la même période, notamment grâce à la hausse de l’activité de l’agriculture (passant de -12,2% à +6,9%) ainsi que le ralentissement de la croissance de la pêche (0,3% en 2023, contre 3,3% en 2022).  

En outre, l’amélioration dans les secteurs d’activités tels que l’hôtellerie, la restauration, les transports, les services financiers et les assurances ou encore les services rendus par l’Administration Publique générale et la sécurité sociale ont permis une augmentation de la valeur ajoutée du secteur tertiaire de 5,4% au lieu 4,6% en 2022 sur le même trimestre. Le rapport note néanmoins un ralentissement de la croissance des activités relatives aux services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (4,5%), de la recherche et développement et services rendus aux entreprises (2,1%), du commerce et réparation de véhicules (1,5%) ainsi que des postes et télécommunications (9,9%), bien que cela n’impacte pas la croissance économique du secteur dans sa généralité.  

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Enfin, la valeur ajoutée du secteur secondaire a connu une baisse de 1,3% en 2023 au lieu d’une baisse de 2,1% lors du premier trimestre de 2022. Pour cause, les valeurs ajoutées des secteurs de l’industrie d’extraction, du bâtiment et des travaux publics ainsi que de l’électricité et de l’eau ont également connu une baisse supérieure aux chiffres de l’année précédente. Toutefois, au total, la valeur ajoutée du secteur non agricole a connu une augmentation de 3,2% durant le premier trimestre de 2023, au lieu de 2,4% l’année précédente.  

Dans ce contexte, le Produit Intérieur Brut (PIB) du Maroc a connu une hausse de 8,9% pour le premier trimestre de 2023, impliquant ainsi une hausse générale des prix de 5,4%. Si la demande intérieure a enregistré une quasi-stabilité sur cette même période au lieu d’une baisse de 1,7% comme en 2022, l’investissement brut, lui, continue à enregistrer des baisses de son taux d’accroissement. Il affiche notamment un recul de 2,6% au premier trimestre 2023, après une hausse de 6,9% sur le même trimestre de l’année précédente.  

PHOTO/FILE - Imagen de embalse en Marruecos
PHOTO/FILE - Image d'un réservoir au Maroc

Concernant les échanges extérieurs, les exportations et les importations ont enregistré de fortes hausses durant tout le premier trimestre de 2023. Les exportations passent de 9,8% à 19,8%, tout en contribuant à la croissance de 7,8 points au lieu de 3,1 points en 2022, tandis que les importations augmentent de 8,8% au lieu de 2% et une contribution négative à la croissance de 4,2 points au lieu de 0,8 en 2022. Se situant ainsi à 3,6 points au total, les échanges extérieurs contribuent positivement à la croissance économique marocaine.  

Enfin, l’arrêté des comptes nationaux du Haut-Commissariat au Plan annonce une amélioration de la capacité de financement de l’économie nationale, puisque, grâce à la hausse du PIB et des revenus nets reçus du reste du monde, le revenu national brut du Maroc a progressé de 9,9% au premier trimestre 2023 au lieu de 2,6% l’année précédente. En représentant 24% du PIB, l’investissement brut permet de dégager une capacité de financement de 0,9% du PIB au lieu d’un besoin de financement de 5% du PIB en 2022.