Le Maroc modernise son réseau ferroviaire pour promouvoir le transport durable
Rénover le quatrième réseau ferroviaire le plus important et le plus moderne d'Afrique n'est pas une tâche facile. En quête d'une meilleure connectivité entre les principales villes du pays, le gouvernement marocain, par l'intermédiaire du ministre du transport Abdessamad Kayouh, annoncera un plan de modernisation d'un montant de 8,7 milliards de dollars.
Avec plus de 2 200 kilomètres de voies ferrées à grande vitesse (TGD) et plus de 3 848 kilomètres de voies ferrées conventionnelles, les trains marocains transportaient 53 millions de personnes en 2024. Ce chiffre devrait atteindre 55 millions à la fin de l'année. Par ailleurs, 1 voyageur sur 10 a utilisé la ligne de train à grande vitesse reliant les villes de Casablanca et Tanger.
Selon les informations communiquées par le ministère des transports, les réformes seront réalisées entre 2025 et 2029, mais la plupart des lignes devraient être opérationnelles d'ici 2027. L'une d'entre elles sera la ligne reliant Kénitra à Marrakech via l'aéroport de Casablanca. Cette réforme permettra de réduire à 2 heures et 45 minutes le temps de trajet qui est actuellement de 7 heures. L'autre ligne qui sera achevée plus tôt que prévu sera celle reliant Marrakech à Agadir.
Selon les prévisions annoncées par le ministère, l'Office national des chemins de fer marocains (ONCF) prévoit de dépenser près d'un milliard de dollars entre 2025 et 2027 pour la maintenance et la construction de nouveaux complexes industriels dédiés à la rénovation et à la construction de moteurs et de voitures de trains à grande vitesse.
La tendance à la hausse de la demande des passagers utilisant le train au Maroc est due à deux raisons : le prix des billets et l'efficacité du train Al-Boraq. L'Al-Boraq est le fleuron du transport ferroviaire marocain. Avec plus de 5,2 millions de passagers transportés en 2023, soit 25% de plus qu'en 2022, les trains à grande vitesse au Maroc représentent une part croissante du nombre total de passagers.
Cette augmentation se fait également sentir en termes de recettes. L'Office national des chemins de fer marocains a augmenté sa rémunération de plus de 8 % et prévoit d'atteindre 500 millions de dollars de bénéfices avant la fin de l'année. Une partie des bénéfices sera consacrée à la construction de trois nouvelles gares : Casa-Sud, Stade Grand Casablanca et Aéroport de Casablanca.
Ces arrêts sont destinés à assurer la liaison avec d'autres moyens de transport, tels que les tramways et les bus, afin de réduire les embouteillages dans le centre économique du pays. De nouveaux arrêts sont également prévus dans des zones telles que Sidi Bernoussi et Hay Hassani, dont les travaux commenceront bientôt.
Toutes ces réalisations vont dans le même sens : disposer d'une structure ferroviaire efficace, durable et propre, et d'une infrastructure d'une capacité suffisante pour accueillir la Coupe du monde de 2030.
