Le Maroc taxe les grandes plateformes en ligne étrangères

Le Maroc cherche à augmenter les recettes de l'État. Le royaume marocain a décidé d'imposer des taxes aux grandes sociétés de divertissement étrangères et aux services de plateformes en ligne qui fournissent des services à distance pour le marché marocain.
La loi de finances 2024 du pays nord-africain a inclus des changements dans le système de taxation concernant la programmation et l'activité des plateformes en ligne étrangères opérant au Maroc.
Désormais, les grandes entreprises telles que Google, Netflix, Spotify, Amazon ou Airbnb devront préciser leurs bénéfices et leurs chiffres d'affaires, dans le cadre réglementaire fiscal proposé par l'État marocain.
Selon les informations de L'Économiste, le gouvernement a proposé de réglementer les activités des géants du streaming en ligne afin d'assurer l'équité en termes d'imposition, en tenant compte de l'activité commerciale de ces entreprises sur le marché marocain.
Cette question est d'une grande importance car elle ouvre une importante source de revenus pour l'État marocain. Il s'agit d'une source de financement importante qui peut être utilisée pour obtenir plus de ressources qui bénéficieront à la communauté, puisque ces revenus peuvent ensuite être utilisés pour d'autres services ou avantages sociaux pour les citoyens.
L'article 115 de la loi de finances stipule que les fournisseurs de services en ligne non-résidents doivent s'enregistrer sur une plateforme électronique, obtenir leur numéro d'identification fiscale s'ils offrent certains services à des clients marocains, déclarer leur nombre de transactions mensuelles au Maroc et payer des taxes pour l'activité liée au marché marocain. Ils doivent également soumettre une déclaration mensuelle de leur chiffre d'affaires généré au Maroc et prendre en compte le paiement de la taxe correspondante, sans possibilité de déduction fiscale. Ils devront également tenir un registre électronique des services fournis, qui sera conservé pendant une période de dix ans.

Bien que les grands acteurs du secteur opèrent au Maroc sans représentation légale, ils respecteront, en vertu de la nouvelle loi de finances, les règles fiscales applicables, telles que stipulées dans la réglementation.
Ainsi, la taxation des grandes entreprises numériques et des plateformes en ligne est désormais une réalité au Maroc grâce à cette nouvelle variante de la loi de finances 2024 qui concerne des entreprises comme Netflix, Spotify, Amazon Prime et autres applications de jeux en ligne, qui devront être taxées au Maroc, rendre public leur chiffre d'affaires et payer les impôts correspondants, comme le rapporte L'Économiste.
Le Maroc rejoint ainsi de nombreux autres pays qui ont décidé de réglementer cette section qui affecte les entreprises étrangères fournissant des services à distance pour le marché local.
Services couverts par la taxation
Les services à distance soumis à la TVA comprennent la fourniture et l'hébergement de sites web et la maintenance à distance de logiciels et de matériel. Il s'agit également de la fourniture de logiciels et d'applications et de leur mise à jour, de la fourniture de contenus numériques (musique, films, jeux en ligne, jeux de hasard, images, vidéos, textes, informations, etc.), de l'abonnement à des plateformes cinématographiques et télévisuelles dédiées à la vidéo à la demande (VOD), de bases de données ou de leur mise à disposition, ainsi que de la fourniture à distance de services de formation, de conseil ou d'assistance, selon les mêmes sources d'information.