Le Maroc a l'intention de construire 1 300 kilomètres de lignes à grande vitesse et 3 800 kilomètres de lignes conventionnelles

Le Maroc va améliorer les liaisons ferroviaires et faciliter les liaisons aéroportuaires

Tren en Marruecos - PHOTO/ATALAYAR
PHOTO/FILE - Train au Maroc

Le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a annoncé l'amélioration des connexions au Maroc pour faciliter la communication avec les aéroports en particulier. Bien qu'il ne s'agisse pas du seul aspect sur lequel on travaillera, c'est l'un des plus préoccupants pour l'exécutif, dont le projet vise à toucher un total de 15 aéroports dans tout le pays.

Quelles seront les améliorations apportées aux liaisons ferroviaires ?

Le projet baptisé "Plan ferroviaire 2040" prévoit la construction de 1 300 kilomètres de lignes à grande vitesse et de 3 800 kilomètres supplémentaires de lignes ferroviaires classiques qui relieront 43 villes, soit presque le double des 23 actuelles. Ainsi, 87 % de la population marocaine pourra voyager en train, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 51 % qui peuvent le faire à l'heure actuelle.

PHOTO/AP - Aeropuerto de Marruecos
Aéroport du Maroc - PHOTO/AP

En outre, la connexion avec les ports maritimes et les aéroports doit être améliorée. Pour ce faire, un train à grande vitesse sera mis en place entre Kénitra et Marrakech via Rabat et Casablanca, et le réseau ferroviaire régional sera complété tant à Casablanca que dans la capitale du Royaume.

Mohamed Abdel Jalil, ministre du Transport et de la Logistique, a expliqué mardi dernier l'initiative à lancer. Il a également dévoilé "l'étude prospective structurée pour l'extension de la ligne ferroviaire" réalisée par l'Office National des Chemins de Fer. Il indique également que le projet ambitieux ne sera pas facile et nécessitera un investissement financier important.

Une vision touristique du projet

Bien que la mission principale de cette initiative soit d'améliorer les services pour la société marocaine, le secteur du tourisme ne doit pas être négligé. Il s'agit d'une des sources de revenus les plus importantes pour le royaume alaouite, qui croît chaque année, étant devenue une des destinations préférées d'un grand nombre de touristes européens.

L'amélioration des connexions avec les aéroports apportera de nombreuses facilités à tous les visiteurs, ainsi qu'une offre de meilleure qualité, notamment en comparaison avec le niveau d'infrastructure de ses voisins régionaux. À cet égard, le ministre Abdel Jalil a lui-même annoncé son intention d'améliorer les services de transport complémentaires qui peuvent être particulièrement utiles au secteur du tourisme.

Le ministre des transports a notamment mentionné les navettes, qui relieront également les aéroports, et les taxis. Des travaux sont menés à cet effet avec les conseils municipaux, car l'idée est de compléter les liaisons entre les aéroports et les zones urbaines qui seront plus difficiles à atteindre par le réseau ferroviaire.

Poursuivre la croissance de 2023

Au début de l'année dernière, le Maroc, conscient de la croissance de la popularité du pays en Europe, a misé sur le tourisme, et ce pari n'aurait pas pu être mieux réussi. Jusqu'au mois d'octobre, le tourisme a augmenté de 39 % par rapport aux chiffres de 2022. Même le terrible tremblement de terre qui a secoué une grande partie du pays en septembre n'a pas empêché l'arrivée de touristes dans tout le pays.

Avec le lancement de la campagne "Terre de lumière", Rabat a commencé à investir massivement dans le tourisme et cherche depuis à promouvoir l'arrivée de touristes des quatre coins du monde. Le gouvernement l'a bien compris, puisque la ministre marocaine du tourisme, Fatima Zahra Ammor, a déclaré que le Maroc était "en passe de réaliser une année record avec l'objectif d'attirer 14 millions de touristes" - ce qui n'est pas loin, puisque le Royaume a clôturé l'année avec 13,2 millions de touristes, un chiffre record pour le pays.