Le Maroc va dépenser 9,6 milliards de dollars pour relier 43 villes d'ici 2040

Le ministre marocain du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, a dévoilé cette semaine un ambitieux plan d'investissement de 96 milliards de dirhams (9,6 milliards de dollars) visant à transformer l'infrastructure ferroviaire du pays d'ici 2030.
Kayouh a annoncé cette initiative lors d'un discours devant la Chambre des représentants lors d'une session de la Commission de l'infrastructure, de l'énergie, des mines, de l'environnement et du développement durable à Rabat, et l'a décrite comme une stratégie globale visant à améliorer le système de transport ferroviaire du Maroc.
Le ministre a révélé que le gouvernement allouerait 53 milliards de dirhams - environ 5,3 milliards de dollars - à la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech. En outre, une partie du budget sera consacrée à la modernisation du transport ferroviaire régional sur les réseaux existants.
En outre, le gouvernement a affecté 29 milliards de dirhams (environ 2,9 milliards de dollars) à l'achat de 18 trains à grande vitesse et de 150 trains multiservices. Par ailleurs, 14 milliards de dirhams (environ 1,4 milliard de dollars) ont été réservés pour la construction ou la rénovation d'une quarantaine de gares afin d'assurer l'efficacité du réseau national.

Ces initiatives s'inscrivent dans le cadre d'un plan global de développement des chemins de fer qui s'étendra jusqu'en 2040 et qui vise à renforcer considérablement la connectivité du pays. Selon le ministre, la vision à long terme vise à relier 43 villes, contre 23 actuellement, et à atteindre 87 % de la population, contre 51 % actuellement.
« Ce projet ambitieux révolutionnera l'infrastructure de transport du Maroc », a déclaré Kayouh, qui a également ajouté que le plan prévoit de connecter 12 aéroports internationaux et 12 ports au réseau ferroviaire, ce qui représente une augmentation significative par rapport à la couverture actuelle d'un aéroport et de six ports. En termes d'impact économique, Kayouh a souligné que le projet devrait générer environ 300 000 nouveaux emplois dans tout le pays.