La ministre marocaine de l'Économie et des Finances, Nadie Fettah Alaoui, a évalué positivement la résilience de l'économie du Royaume, qui se remet du coup dur du tremblement de terre du 8 septembre.
Alaoui a notamment évoqué les prochaines réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui se tiendront comme prévu du 8 au 15 octobre dans la ville de Marrakech, l'une des villes touchées par le tremblement de terre.
La ministre a fait ces déclarations le 27 septembre, juste avant d'entamer une mission diplomatique à Washington, où elle a rencontré de hauts responsables des principales institutions financières internationales, en préparation des sommets annuels que le Maroc accueillera.
L'agenda de la ministre marocain des Finances comprenait des réunions avec le président de la Banque mondiale, Ajay Banga, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et Mokhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale, qui tiendra également sa réunion annuelle à Marrakech du 12 au 14 octobre.
Lors de ces rencontres, la ministre Alaoui a informé les responsables des institutions financières des détails du programme d'urgence que le Maroc a lancé sous les directives du roi Mohammed VI et qui vise à assurer que les personnes affectées par le récent tremblement de terre, notamment dans la région du Haouz, reçoivent l'aide nécessaire, en particulier les groupes les plus vulnérables.
Le plan comprend un projet de reconstruction de la région touchée, avec un budget de 120 milliards de dirhams (11,6 milliards de dollars), et met en évidence, selon la ministre, la capacité des autorités marocaines à répondre aux besoins immédiats et à moyen terme de la population.
Réunions de Marrakech
En ce qui concerne les réunions d'octobre prochain à Marrakech, la ministre de l'Économie et des Finances s'est félicitée du choix de la ville marocaine comme lieu d'accueil : "Marrakech est prête à accueillir dans les meilleures conditions ce grand événement international", a-t-elle déclaré.
Selon elle, la tenue de ces réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale est cruciale pour le continent africain, qui fait face à des défis majeurs tels que le changement climatique, la sécurité alimentaire, les crises sanitaires et les tensions géopolitiques.
Alaoui a confirmé que toutes ces questions seront abordées lors des réunions de Marrakech et a exprimé son espoir que les réunions aboutissent à de "vraies solutions" pour relever les défis actuels.
Les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale devraient rassembler à Marrakech des représentants des 190 pays membres, y compris des fonctionnaires du secteur public, notamment des banques centrales nationales et des ministères des finances, des parlementaires, des représentants du secteur privé, des organisations de la société civile et des membres d'institutions académiques.
Le gouvernement marocain est conscient qu'il s'agit d'une étape historique, car c'est la première fois en un demi-siècle que de telles réunions se tiennent sur le continent africain, ce qui souligne l'importance croissante de l'Afrique dans le paysage économique mondial, avec le Maroc en première ligne.
