Le premier jour du sommet européen se termine sans accord

La première journée du sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union européenne (UE) visant à s'accorder sur le budget de l'UE et le fonds de relance post-pandémique s'est terminée vendredi vers 23h30 (21h30 GMT) sans qu'un accord soit trouvé, et reprendra ce samedi.
« La réunion du Conseil européen est terminée. La réunion se poursuivra demain à 11h » (9.00 GMT), a écrit Barend Leyts, le porte-parole du président du Conseil européen, sur Twitter.
Les négociations se sont poursuivies vendredi sans aucun signe de rapprochement entre les positions lointaines des dirigeants, notamment entre le bloc des pays dits du Nord, dirigé par les Pays-Bas, et plusieurs pays du Sud, dont l'Espagne.
Le premier jour du sommet, qui était essentiellement consacré à la présentation de la position des 27 dirigeants aux autres, a duré environ 13 heures.
La réunion a débuté par un premier débat sur les questions les plus épineuses, comme la taille du budget entre 2021 et 2027 ou le volume du fonds de relance, ainsi que les conditions d'accès à l'aide de cet instrument.
Ils ont ensuite discuté des critères de distribution des aides du fonds, des nouvelles ressources propres du budget européen et du système de subordination de l'accès aux fonds communautaires au respect de l'État de droit.
Vers 18 heures, le président du Conseil européen, Charles Michel, a demandé une pause de trois heures au cours de laquelle plusieurs réunions ont été organisées en plus petits formats afin d'ouvrir la voie à un consensus.
Cependant, après s'être réunis à nouveau à 27 heures pour un dîner d'environ deux heures, il a été décidé de clore la première journée sans accord et de la reprendre demain, samedi.
Parmi les principaux points de désaccord, la gouvernance du fonds de relance continue de faire l'objet d'un désaccord, les Pays-Bas étant les seuls à exiger que les plans de relance soumis par les pays pour recevoir de l'argent soient approuvés à l'unanimité par les 27 États membres.
Il y a également un manque de consensus sur la taille du budget européen sur sept ans, que la proposition de compromis chiffrait à 1 074 milliards d'euros et que les pays du Nord (Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark) veulent réduire, ou sur les rabais dont bénéficient plusieurs pays nordiques dans leur contribution aux caisses communautaires, que la France veut supprimer.