Le rôle du roi Mohammed VI dans la montée en puissance régionale du Maroc

Le potentiel régional du Maroc est incontestable. C'est ainsi que l'hebdomadaire français Le Nouvel Économiste dépeint le règne du roi du Maroc Mohammed VI au cours de ses 24 années de règne. Le jeudi 6 juillet, le magazine français a publié un article détaillé décrivant les clés du gouvernement marocain et l'importance du "discours du trône" annuel.
Avec une économie révolutionnaire dans la région de l'Afrique du nord, selon l'auteur, "le pays bénéficie d'une stabilité macroéconomique caractérisée par une inflation maîtrisée, des réserves de change adéquates et une politique monétaire prudente". Les politiques de Rabat ont largement réformé les différents secteurs qui font aujourd'hui du Maroc un pays attractif pour les investissements étrangers, notamment pour les acteurs économiques européens. Grâce à la diversification économique, à l'amélioration de la compétitivité, à l'intégration dans la chaîne de valeur mondiale et à l'attraction étrangère, le développement économique mis en œuvre par le roi du Maroc a été substantiel au cours de la dernière décennie. Il convient également de souligner l'engagement dans la construction d'infrastructures majeures telles que le train à grande vitesse et le complexe portuaire de Tanger Med.

La position géographique stratégique du Maroc en fait un pays au potentiel idyllique pour être le trait d'union entre l'Afrique, l'Europe et le Moyen-Orient. L'auteur souligne la position du royaume marocain en Afrique comme plateforme de projection, "lors des différents sommets économiques africains, le Maroc est souvent fortement présent à travers ses établissements bancaires, ses compagnies d'assurance, mais aussi ses sociétés de services ou de construction", soulignant ainsi le rôle diplomatique du Nouvel Économiste dans la région. La contribution du gouvernement marocain à la création d'infrastructures de transport telles que les routes, les aéroports et les ports a également été un facteur clé dans la promotion du territoire nord-africain.
Cette même position géographique fait également du royaume un lieu stratégique dans le paysage diplomatique international. La transformation diplomatique menée par le gouvernement marocain mérite également d'être soulignée. Avec la reconnaissance par l'administration américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une nouvelle ère diplomatique et géopolitique s'est ouverte pour le pays. L'auteur français met également en avant les relations avec Israël, "la défense des droits des Palestiniens n'est plus synonyme d'hostilité à l'égard d'Israël". A sa manière, la diplomatie marocaine renoue, avec les accords d'Abraham, avec l'esprit des accords d'Oslo signés en 1993 entre Israël et l'OLP".

Des mesures telles que l'assurance maladie et les allocations familiales qui seront mises en œuvre d'ici la fin de l'année reflètent la volonté du roi alaouite de mettre en œuvre des politiques sociales, qui ont été mises en œuvre de manière exponentielle ces dernières années, notamment en réponse à la pandémie sanitaire, avec des politiques telles que la mise en place d'un réseau d'assistance sociale aux familles les plus touchées. Cet intérêt pour l'application des politiques sociales semble devoir se poursuivre, selon l'auteur, "si pendant la pandémie un réseau d'aide sociale a été mis en place pour les plus défavorisés, il s'agit maintenant de doter le pays d'un système social intégré et durable à long terme". Le monarque a également souligné son intérêt pour les droits des femmes dans le pays, souhaitant supprimer toute discrimination à leur égard avec la réforme du code de la famille.
L'avenir du pays dépendra en grande partie de la capacité du roi du Maroc et de son gouvernement à poursuivre la mise en œuvre de ces mesures qui ont fait du pays nord-africain un leader régional, ainsi que de la figure du roi comme point de ralliement et de légitimité pour la continuité de l'État marocain.