"S'il n'y a pas d'infrastructures, il n'y a pas de portes pour distribuer vos produits"

C'est à Barcelone que s'est déroulée la deuxième édition de l'Africa Spain Business Summit, qui vise à analyser les liens économiques et commerciaux entre l'Afrique et le continent européen, avec une attention particulière pour l'Espagne.
Parmi les représentants des gouvernements des pays africains qui ont assisté à la deuxième édition de l'Africa Spain Business Summit, le ministre de l'Industrie du Gabon, François Mbongo Rafemo Bourdette, a trouvé le temps d'accorder une interview à Atalayar pour parler de l'industrie et du commerce entre l'Europe et l'Afrique.
Monsieur le Ministre, vous avez participé à une table ronde sur les industries de transformation et leur rôle important dans les relations commerciales entre l'Europe et l'Afrique. Quelle est l'importance de ces industries pour les pays africains et quelles sont les possibilités de collaboration qu'elles offrent ?
Je vous remercie pour votre question. Les opportunités sont vastes. Nous avons un continent riche en ressources. Toutes les industries sont les bienvenues. Nous sommes donc venus en Espagne, à Barcelone, pour découvrir toutes les technologies, les ramener chez nous et essayer de les développer dans nos pays.
Dans le cas du Gabon, quelles sont les principales industries de transformation et quelles relations économiques entretiennent-elles avec les investisseurs et les entrepreneurs européens ?
Au Gabon, la plupart des industries sont liées au pétrole et au gaz. Nous avons des partenariats avec la France et la Turquie en particulier. Mais le Gabon essaie maintenant de développer et de diversifier d'autres secteurs, tels que l'agriculture et les industries connexes.
Nous avons aussi des secteurs comme le bois qui doivent encore être développés parce que nous sommes dans la première transformation. Nous allons donc devoir passer à la deuxième, à la troisième, voire à la quatrième transformation. Et nous avons beaucoup d'autres industries que nous devons préparer. Mais nous sommes ouverts et accueillons tous les investisseurs et toutes les parties intéressées.
Monsieur le Ministre, lors du forum de suivi sur le financement des industries gabonaises qui s'est tenu il y a quelques mois à Libreville, vous avez évoqué certains des problèmes auxquels sont confrontées les industries gabonaises, tels que le transport, la logistique, les infrastructures, l'accès à l'énergie, les frais, les processus administratifs et le coût de l'accès au financement. Comment les investisseurs européens peuvent-ils contribuer à résoudre certains de ces problèmes, en particulier ceux qui sont liés au transport, à la logistique et aux infrastructures ?
C'est une très bonne question ; c'est ce à quoi nous avons essayé de répondre lors de la table ronde à laquelle nous avons participé.
L'infrastructure est la première chose à développer. Si vous n'avez pas de routes, si vous n'avez pas de portes pour distribuer tous vos produits, vous n'en avez pas besoin. La première tâche consiste donc à faire tourner les roues, à créer les infrastructures, les trains, les ports, les routes, et à partir de là, vous pourrez développer une meilleure économie. Nous demandons donc aux investisseurs de venir nous aider à mettre en place les infrastructures qui nous permettront d'avoir une meilleure économie.