Le Maroc augmentera son PIB de 10 % en 2030 grâce à la technologie blockchain
- Qu'est-ce que la technologie blockchain et quels sont ses avantages ?
- Maroc Digital 2030
- Réglementation des crypto-monnaies
- Positionnement mondial et investissements étrangers
- Application de l'intelligence artificielle dans l'économie marocaine
Le Maroc renforce sa position dans le secteur technologique en mettant officiellement en place la technologie blockchain et l'intelligence artificielle comme piliers du projet Maroc Digital 2030, grâce à un investissement initial de plus de 1,1 milliard de dollars jusqu'en 2026.
Grâce à cette nouvelle feuille de route, le gouvernement du pays nord-africain espère augmenter son produit intérieur brut (PIB) de 10 % d'ici 2030, attirer plus de 720 millions de dollars d'investissements étrangers, stimuler et soutenir la création de plus de 3 000 start-ups technologiques, former plus de 45 000 personnes par an et créer plus de 240 000 emplois dans tous les secteurs.
L'objectif ? Se positionner parmi les pays leaders dans la technologie blockchain sur le continent africain et au niveau mondial.
Qu'est-ce que la technologie blockchain et quels sont ses avantages ?
La technologie Blockchain, comme son nom l'indique, est une chaîne d'enregistrements qui fonctionne de manière similaire à un livre de comptes numérique dans lequel les transactions peuvent être enregistrées de manière totalement sécurisée, sans intermédiaire.
Pour ce faire, il est essentiel de disposer de grandes stations - serveurs - pour stocker toutes les informations. Cette tâche est la plus coûteuse, économiquement parlant. Tous ces ordinateurs travaillent de manière coordonnée, de sorte que la possibilité que les informations archivées soient modifiées ou falsifiées est pratiquement inexistante.
Actuellement, cette technologie est très liée à l'intelligence artificielle en raison de ses capacités à améliorer l'efficacité et la sécurité. En outre, cette technologie est de plus en plus liée à l'utilisation des crypto-monnaies, un marché sur lequel le Maroc souhaite également explorer de nouvelles opportunités de croissance.
Maroc Digital 2030
Présenté par le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, en septembre 2024, le Plan Maroc Digital 2030 vise à placer le pays nord-africain parmi les 50 puissances technologiques mondiales, à valoriser le capital humain et à simplifier et numériser les services publics.
Dans le cadre de cette stratégie, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration, Ghita Mezzour, a annoncé que plusieurs des principales administrations publiques seraient unifiées par la création d'un portail unifié qui regroupera tous les services administratifs numériques, appelé Portail unifié des services administratifs.
Les principaux services qui bénéficieront d'améliorations substantielles dans leur fonctionnement seront la santé, la protection sociale, l'investissement, l'éducation et l'emploi. Pour ce faire, le personnel suivra des cours sur l'utilisation de ces nouvelles technologies.
Réglementation des crypto-monnaies
Le Maroc, en accord avec la Bank Al-Maghrib, a levé l'interdiction de l'utilisation des crypto-monnaies et a entamé le processus de leur réglementation en 2017. Depuis lors, le ministère de l'Économie a tenu plusieurs réunions avec le ministère de la Transformation numérique, en raison de l'augmentation généralisée de l'impact et de l'utilisation des crypto-monnaies au niveau mondial.
Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, a annoncé qu'il envisagerait l'introduction d'une crypto-monnaie propre appelée Monnaie numérique de la Banque centrale (CBDC). Cette mesure a été envisagée parce que le ministère de l'Économie et la Banque elle-même considèrent la création de la CBDC comme « le moyen le plus rapide, le plus sûr et le plus efficace de moderniser le système économique conformément aux normes technologiques les plus modernes ».
Parmi les raisons invoquées figurent l'attrait des crypto-monnaies pour la jeune population et le faible risque de corruption grâce à la mise en place d'un système de blockchain.
Positionnement mondial et investissements étrangers
Se positionner sur le marché technologique est essentiel. La mise en place de la monnaie numérique est à l'ordre du jour. Des pays comme la France, l'Australie et la Corée du Sud ont investi des centaines de millions de dollars dans des systèmes de blockchain économiques pour résoudre le problème de la sécurité et de la confidentialité des données.
Jusqu'à présent, le gouvernement marocain a réussi à attirer plusieurs startups qui ont considérablement amélioré les performances des entreprises des secteurs textile, agricole et énergétique. Ce succès s'explique par les bonnes conditions fiscales offertes par le pays maghrébin à travers la Nouvelle Charte de l'investissement, qui a été saluée par des entreprises telles que Network International.
En ce qui concerne le marché local, la nation alaouite, par l'intermédiaire du Centre Fintech du Maroc (MFC), a soutenu près de 20 % des 3 000 start-ups prévues pour 2030.
Application de l'intelligence artificielle dans l'économie marocaine
Conformément au Plan Maroc Digital 2030, l'utilisation de l'intelligence artificielle sera destinée à : l'amélioration des administrations publiques et à la promotion des entreprises, notamment en ce qui concerne la création d'emplois.
En ce qui concerne le premier objectif, le Maroc modifiera son système fiscal afin de l'automatiser à l'aide d'outils d'IA. Le premier résultat de ce changement affectera la corruption, qui sera considérablement réduite, et aidera les institutions chargées de la gestion des données des citoyens, en soutenant la confidentialité de l'identité numérique.
Enfin, en ce qui concerne le monde des affaires et du travail, les outils d'IA favoriseront la croissance de secteurs clés de l'économie marocaine tels que l'agriculture, le textile et l'énergie. En conséquence, le pays améliorera ses compétences au niveau international, ce qui se traduira par une augmentation des investissements et la création de nouveaux emplois de qualité.
