La coopération décentralisée entre le Maroc et l'Espagne, une des clés de la bonne gouvernance territoriale

Afin d'améliorer la dynamique des relations hispano-marocaines et de consolider la compréhension mutuelle, l'Association marocaine des présidents des conseils de préfectures et de provinces (APCPP) a organisé un atelier sur la coopération décentralisée des collectivités territoriales le 15 janvier à la Bibliothèque nationale du Maroc.
- La coopération décentralisée : une nouvelle approche partenariale
- Consolidation des relations hispano-marocaines
- Le Maroc, un partenaire en développement continu
- Une rencontre fructueuse pour le sud et le nord du Maroc
- Partage d'expériences et de bonnes pratiques
- Le Maroc, nouvelle puissance du football
- Malaga, la ville qui coopère le plus avec son voisin du sud
- Protocole d'accord au niveau municipal
La coopération décentralisée : une nouvelle approche partenariale
La réunion de Rabat est un événement très important pour les autorités gouvernementales des collectivités territoriales d'Espagne et du Maroc, qui souhaitent partager leurs expériences et leurs visions de la coopération décentralisée basée sur des principes réciproques de compréhension et de partenariat.
L'objectif principal de cette réunion institutionnelle était de mettre en évidence les expériences réussies dans ce domaine et d'établir une feuille de route commune pour promouvoir et renforcer les liens entre les mairies, les conseils provinciaux et les autres autorités locales des deux pays.
Cette démarche a été précédée d'une évaluation des programmes de coopération menés par les gouvernements locaux des deux côtés du détroit de Gibraltar. Il s'agit de projets qui ont concrétisé, au fil des ans, les efforts et le dynamisme continu que connaissent les relations entre l'Espagne et le Maroc.
Consolidation des relations hispano-marocaines
Les deux pays voisins entretiennent des relations historiques de longue date, consolidées grâce à la volonté politique et fondées sur le dialogue, le respect mutuel et la mise en œuvre des engagements et des accords signés.
Dans ce sens, Enrique Millo Rocher, secrétaire général de l'action extérieure, de l'Union européenne et de la coopération du gouvernement régional d'Andalousie, a déclaré que "l'atelier est un pas de plus dans ce qui est une stratégie très ferme de coopération entre l'Espagne et le Maroc depuis de nombreuses années, en particulier entre l'Andalousie et le Maroc, en raison de leur proximité et de leur histoire commune".
Comme l'ont affirmé unanimement les participants à l'atelier, la nouvelle étape sans précédent que traversent l'Espagne et le Maroc constitue un modèle de partenariat entre le Nord et le Sud basé sur le bénéfice mutuel dans un contexte riche en défis et en transformations régionales et internationales.

Le Maroc, un partenaire en développement continu
"La conférence vise à mieux travailler ensemble, à rechercher de nouvelles formes de collaboration, de nouveaux instruments de financement des opérations et à obtenir ainsi un meilleur rendement de ce travail commun", a souligné le représentant de la Junte d'Andalousie, en précisant qu'"en travaillant ensemble, nous pourrons certainement obtenir de meilleurs résultats".
Millo Rocher a mentionné, dans sa déclaration à la presse, que "Rabat a connu au cours des dix ou quinze dernières années un changement spectaculaire, une croissance très importante, un développement notable et une amélioration de la qualité de vie des habitants".
"C'est un signe du travail du gouvernement et du travail du roi Mohammed VI, qui réalise des projets au profit de tout le pays, ainsi qu'au profit du continent africain et de ses relations avec l'Espagne et l'Europe", a-t-il ajouté.
Parmi les facteurs qui favorisent le plus ce type de rencontre, la position du Maroc en tant que premier partenaire de l'Espagne en Afrique, avec un montant de transactions de 16 milliards d'euros. Sans perdre de vue les différents domaines de coopération tels que la sécurité pour faire face au terrorisme transfrontalier et à la migration clandestine, selon un communiqué de l'APCPP.

Une rencontre fructueuse pour le sud et le nord du Maroc
A cet égard, le président de l'Association marocaine des présidents des conseils de préfectures et de provinces, Abdelaziz Derouiche, a souligné que "cette réunion aura un effet positif sur les régions du sud du Maroc proches des îles Canaries d'une part. D'autre part, elle aura également un effet positif sur la région nord, qui a noué des relations fructueuses avec la Junta de Andalucía".
Il s'agit d'une journée d'étude sur la décentralisation, à laquelle participent plusieurs chefs de préfectures et de conseils provinciaux du Maroc, ainsi qu'une délégation de représentants des municipalités des îles Canaries, conduite par la présidente de la Fédération des municipalités des îles Canaries (FECAM), la maire de Candelaria, María Concepción Brito.
Outre ces dirigeants, un groupe de professeurs spécialisés et d'universitaires ont également participé à l'événement pour discuter de l'expérience de la décentralisation dans les deux pays et échanger de bonnes pratiques. Parmi les thèmes abordés figurait "le développement des relations économiques et commerciales entre les deux pays et leur impact sur le développement territorial".

Partage d'expériences et de bonnes pratiques
Plusieurs participants espagnols ont accepté de proposer leur expérience : "Notre tâche est de partager des informations compte tenu de la longue expérience de coopération transfrontalière établie par l'Espagne et qui sera utile au Maroc et au bénéfice mutuel de tous".
Parlant des partenariats stratégiques au niveau municipal entre l'Espagne et le Royaume du Maroc, avec 25 ans de coopération entre la ville de Malaga et les villes partenaires au Maroc, Francisco de la Torre, maire de Malaga, a soutenu que "la coopération décentralisée est importante non seulement pour le Maroc et l'Espagne, mais aussi pour l'Europe".
"C'est une voie très appropriée pour des pays voisins proches entre lesquels il y a de plus en plus d'échanges commerciaux, d'investissements, de cadres professionnels et d'opportunités d'emploi", a-t-il souligné dans son discours.
Le Maroc, nouvelle puissance du football
Parallèlement, concernant l'organisation conjointe de la Coupe du monde 2030 entre le Maroc, l'Espagne et le Portugal, Francisco de la Torre a rappelé que "le Maroc est une puissance footballistique et sera prêt pour la Coupe du monde 2030 grâce aux réalisations qu'il a effectuées, depuis Tanger Med jusqu'aux différentes infrastructures qui ont été développées sur l'ensemble du territoire marocain".
Malaga, la ville qui coopère le plus avec son voisin du sud
Cette rencontre institutionnelle hispano-marocaine a été l'occasion de découvrir le programme de coopération que la mairie de Malaga mène depuis plus de 20 ans avec des villes marocaines comme Tanger, Tétouan, Al Hoceima et Nador, et qui a reçu le soutien financier de l'Union européenne à travers des programmes de coopération transfrontalière.
Ce type de coopération, à l'instar de la ville de Malaga avec des villes du Royaume du Maroc, permet de réaliser des activités dans différents domaines prioritaires pour les municipalités, tels que l'amélioration de la gouvernance municipale, la promotion de l'esprit d'entreprise et le renforcement de l'économie locale, ainsi que la réhabilitation et la mise en valeur du patrimoine architectural.
L'Agence andalouse de coopération internationale au développement a contribué à la création d'un nouveau programme de coopération transfrontalière qui a permis de maintenir et de développer les liens entre les entités locales andalouses et leurs homologues marocaines, principalement celles de la région nord.

Protocole d'accord au niveau municipal
La réunion entre les présidents des préfectures et des municipalités du Maroc et de l'Espagne s'est achevée par la signature d'un protocole d'accord entre les représentants des institutions locales et régionales des deux parties..
L'objectif est de créer un cadre propice au développement de la coopération en établissant des relations permanentes entre les Collectivités Territoriales marocaines et les Communautés espagnoles, de promouvoir le développement local et de renforcer les compétences des élus et des cadres supérieurs par l'échange d'expériences et de connaissances dans le domaine de la gestion locale.