Démantèlement d'un réseau terroriste lié au Hezbollah à Barcelone

Trois personnes arrêtées dans le cadre d'une opération antiterroriste contre la fourniture de drones pour des attaques au Moyen-Orient 
Agentes de la Guardia Civil en una operación antiterrorista contra una estructura para fabricar drones de Hezbolá - PHOTO/ @guardiacivil
Des agents de la Guardia Civil lors d'une opération antiterroriste contre une structure de fabrication de drones du Hezbollah - PHOTO/ @guardiacivil
  1. Une opération à l'échelle européenne 

Les autorités ont arrêté ce mardi trois personnes dans le quartier de l'Eixample à Barcelone pour leur lien présumé avec des activités terroristes islamistes. L'opération, menée par le Service d'information de la Garde civile, s'est concentrée sur les structures logistiques du Hezbollah et a inclus la perquisition d'un immeuble dans la rue Castillejos. 

Selon des sources locales, les personnes arrêtées feraient partie d'un réseau djihadiste ayant des liens avec la milice chiite libanaise soutenue par l'Iran. Bien que l'enquête soit classée secrète par ordre de l'Audiencia Nacional, les suspects auraient acheté du matériel pour fabriquer des « drones kamikazes », dans le but de les envoyer dans des zones de conflit telles que le Liban, Gaza et Israël, pour les utiliser dans des attentats terroristes. 

L'opération a inclus des perquisitions supplémentaires dans un établissement commercial du quartier de la Verneda, près du siège de la police nationale à Barcelone, et dans un entrepôt du nord de la Catalogne. Selon RTVE, l'un des détenus a été placé en détention provisoire, tandis que les deux autres ont été libérés sous contrôle judiciaire.

Dans son ordonnance, le juge a indiqué que « l'accusé fait partie d'un groupe d'individus d'origine libanaise installés en Espagne et en Allemagne, liés à divers degrés au Hezbollah ». « En instrumentalisant des entreprises espagnoles, ils ont acquis une grande quantité de composants et de matériaux dont la destination finale serait le Hezbollah au Liban », a-t-il ajouté. 

Ce coup porté à l'infrastructure terroriste à Barcelone coïncide avec l'élimination récente par Israël de Hassan Ali Mahmoud Badir, un membre de l'unité 3900 du Hezbollah et des forces Qods iraniennes, lors d'une attaque à Beyrouth. Selon l'armée israélienne, Badir aurait coordonné des attentats contre des civils israéliens avec le Hamas. 

Agentes de la Guardia Civil en una operación antiterrorista contra una estructura para fabricar drones de Hezbolá - PHOTO/ @guardiacivil
Des agents de la Guardia Civil lors d'une opération anti-terroriste contre une structure de fabrication de drones du Hezbollah - PHOTO/ @guardiacivil

Une opération à l'échelle européenne 

Les autorités ont révélé que cette action était étroitement liée à une opération antérieure menée en juillet de l'année dernière au même domicile, en collaboration avec la police allemande, dans le but de démanteler un autre réseau de fabrication de drones pour le Hezbollah. À cette occasion, le conjoint de l'une des personnes arrêtées avait été arrêté pour des liens présumés avec des terroristes, avant d'être libéré par la suite. Cependant, selon des sources d'enquête, il aurait repris les activités de son conjoint. 

Cette opération s'ajoute à la série d'arrestations effectuées en Europe ces derniers mois. En mars, onze djihadistes présumés ont été arrêtés, dix d'entre eux à Barcelone et dans sa zone métropolitaine, et un à Plaisance (Italie), pour incitation et organisation d'actes terroristes. 

Les enquêtes se poursuivent et les autorités n'excluent pas de nouvelles arrestations dans les prochains jours.