Israël attaque le bastion du Hezbollah à Beyrouth pour la deuxième fois depuis le début du cessez-le-feu

La semaine dernière, l'armée israélienne a attaqué un entrepôt de drones dans le sud de la capitale libanaise après que le Hezbollah a lancé des projectiles sur le territoire israélien 
Vista de un edificio dañado en el lugar de un ataque aéreo israelí, en Beirut, Líbano, el 1 de abril de 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI
Vue d'un bâtiment endommagé sur le site d'une frappe aérienne israélienne, à Beyrouth, au Liban, le 1er avril 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI

Les Forces de défense israéliennes ont annoncé la mort d'un membre du Hezbollah lors d'une attaque nocturne à Dahieh, un bastion du Hezbollah à la périphérie du sud de Beyrouth. Il s'agit du deuxième bombardement contre la capitale libanaise depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.  

La semaine dernière, l'armée israélienne a attaqué un entrepôt de drones dans le sud de Beyrouth après que le Hezbollah a lancé des projectiles sur le territoire israélien. De même, les FDI ont également bombardé des « cibles terroristes du Hezbollah » dans le sud du pays voisin et ont tenu la gouvernement libanais responsable de toute attaque contre Israël depuis son territoire.  

Cette dernière attaque contre Dahieh visait « un terroriste du Hezbollah qui avait récemment dirigé des opérations du Hamas et aidé à planifier une attaque terroriste importante et imminente contre des civils israéliens », selon une déclaration de l'armée israélienne.

Il s'agirait de Hassan Ali Mahmoud Badir, membre de l'unité 3900 du Hezbollah et des forces Qods iraniennes. « Hassan Badir avait récemment opéré, en coordination avec l'organisation terroriste Hamas, en dirigeant des terroristes du Hamas et en les aidant à promouvoir un plan d'attentat grave contre des civils israéliens dans un délai immédiat », indique l'armée israélienne. 

Les autorités sanitaires libanaises ont indiqué qu'au moins trois personnes ont été tuées dans l'attaque et sept autres blessées. Pour sa part, le média Al Mayadeen, affilié au Hezbollah, a indiqué que l'opération éliminée lors de l'attaque n'occupait pas un poste important au sein de la milice libanaise soutenue par l'Iran. 

Una persona se encuentra cerca de vehículos dañados tras un ataque aéreo israelí, en Beirut, Líbano, el 1 de abril de 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI
Une personne se tient près de véhicules endommagés après une frappe aérienne israélienne, à Beyrouth, au Liban, le 1er avril 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI

Le président libanais, Joseph Aoun, a condamné l'attaque aérienne israélienne, la décrivant comme un « avertissement sérieux sur les intentions préméditées contre le Liban ». « La persistance d'Israël dans son agression nous oblige à redoubler d'efforts pour nous adresser aux amis du Liban dans le monde entier et les mobiliser pour soutenir notre droit à la pleine souveraineté sur notre territoire », a-t-il ajouté. 

Après l'attaque, le secrétaire général du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré que son parti n'accepterait pas qu'Israël bombarde les banlieues du sud de Beyrouth, avertissant que les attaques contre la capitale dépassaient « les limites ». 

Malgré la mise en œuvre du cessez-le-feu fin novembre, Israël a continué à attaquer des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban. De même, depuis Jérusalem, on accuse également le gouvernement libanais de ne pas avoir mis en œuvre sa part de l'accord, qui exige le démantèlement de l'arsenal militaire du Hezbollah et son retrait de ses frontières. 

Una mujer camina junto a vehículos dañados tras un ataque aéreo israelí, en Beirut, Líbano, el 1 de abril de 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI
Une femme passe devant des véhicules endommagés après une frappe aérienne israélienne, à Beyrouth, au Liban, le 1er avril 2025 - REUTERS/ MOHAMED AZAKI

Les récentes attaques israéliennes contre les bastions du Hezbollah à Beyrouth, ajoutées aux menaces constantes de la milice libanaise, ont rendu le cessez-le-feu extrêmement fragile. À cela s'ajoute la position ferme du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a réitéré que son armée n'hésiterait pas à attaquer n'importe quel point du Liban pour neutraliser les menaces et garantir le respect des conditions de la cessation des hostilités. 

D'autre part, les tensions s'étendent au-delà de la frontière entre Israël et le Liban. La reprise de la guerre à Gaza, avec des attaques israéliennes et des tirs de roquettes par le Hamas, s'ajoute à l'instabilité croissante dans la mer Rouge, où les Houthis ont intensifié leurs attaques avec des missiles et des drones, tandis que les États-Unis ripostent par des bombardements contre cette milice au Yémen. Avec plusieurs fronts de conflit actifs, la région se trouve dans une spirale de violence qui menace de déborder encore davantage.