Les désaccords sur les biens diplomatiques et les expulsions attisent la crise entre l'Algérie et la France

L'Agence de presse algérienne a révélé un rapport détaillant la liste des loyers dérisoires que la France paie aux élites algériennes pour jusqu'à 60 propriétés diplomatiques françaises dans le pays nord-africain, ce qui détruit complètement les relations bilatérales.
Cette exclusivité de l'Agence a été révélée après la publication du communiqué officiel du ministère algérien des Affaires étrangères dans lequel les autorités algériennes confirment qu'elles n'accepteront pas la liste des ressortissants résidant en France.
« La tentative française de fournir une liste des noms des citoyens faisant l'objet d'un ordre d'expulsion a été rejetée par les autorités algériennes, tant sur la forme que sur le fond », peut-on lire dans le communiqué.
Dans le rapport, l'Agence a détaillé les causes présumées pour lesquelles l'Algérie a pris la décision de ne pas accepter la liste des ressortissants résidant en France.

Après l'inventaire des biens, qui a été révisé à tout moment par l'ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, le ministère des Affaires étrangères s'est chargé de communiquer au chargé d'affaires français le rejet de la liste des personnes que la France entend expulser vers l'Algérie.
« Nous considérons que la France ne peut décider unilatéralement et individuellement de revoir les canaux réguliers désignés pour le traitement des cas d'expulsion », conclut le communiqué.
De même, l'Agence a souligné que cette révélation n'est qu'une contre-mesure qui fait partie des représailles que le ministère algérien des Affaires étrangères lui-même avait annoncées dans sa note officielle, à laquelle la France a répondu sans hésiter en suspendant, entre autres, l'accord signé en 2007 sur la délivrance de visas diplomatiques.

Cette découverte révélée par l'Agence de presse algérienne marque un avant et un après dans les relations, car, selon les informations de l'Agence, cela fait partie de la collaboration « étroite et secrète » qui existe entre les élites économiques du pays nord-africain et Paris, dans le but d'obtenir des bénéfices mutuels au détriment du bien-être national de l'Algérie.
Selon l'agence, parmi les 60 propriétés louées à la France figurent l'ambassade de France en Algérie, « dont le loyer est si bas qu'il ne couvre même pas le prix d'une chambre de service à Paris » ; et la résidence de l'ambassadeur de France, connue sous le nom de « Les Aigrettes d'Olives », dont le loyer n'a pas varié entre 1962 et 2023. Tout cela est détaillé dans le rapport officiel de l'Agence de presse algérienne.

Tout comme le ministère algérien des Affaires étrangères, l'Agence a réaffirmé son rejet des mesures prises par la France et a insisté sur le fait que Paris doit respecter les accords consulaires et bilatéraux déjà établis.
Cependant, des observateurs tels que l'ancien ministre de la Culture et ancien ambassadeur d'Algérie en Espagne, Abdelaziz Rahabi, suggèrent que ce conflit pourrait être lié à des intérêts politiques internes de la France en raison de la proximité des prochaines élections qui se tiendront en 2027.
Mais l'Algérie veut aller plus loin dans le conflit. Selon l'Agence de presse algérienne, la France fait preuve d'hypocrisie pour attaquer l'Algérie, car c'est le pays français qui ne respecterait pas le plus d'accords qu'il reproche à la nation africaine.
Ces divagations ont relancé le cas de l'installation de l'usine du groupe Renault dans la ville d'Oran, dans laquelle, alors que Abdelaziz Bouteflika était encore au pouvoir, la société française a profité, selon le rapport de l'Agence, de l'état de santé du défunt président algérien pour acquérir les concessions qui permettaient à l'entreprise française de s'installer en Algérie, en imposant des conditions injustes.