L'Égypte propose d'administrer temporairement Gaza après la fin de la guerre

L'Égypte s'est déclarée prête à jouer un rôle dans le processus de paix en Palestine, par le déploiement éventuel d'une force internationale dans la bande de Gaza, soutenue par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
« Nous sommes prêts à aider et à contribuer à toute force internationale conjointe déployée à Gaza », a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Ati. Il a précisé que les conditions de cette initiative sont les suivantes : elle doit être fondée sur une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU et s'inscrire dans une perspective politique.
Cette décision a été prise parallèlement à l'annonce de la future Commission d'administration de la bande de Gaza par le Premier ministre palestinien, Mohamed Mustafa. Cette mesure vise à relancer les institutions de l'État et du gouvernement du territoire, après le plan controversé du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, visant à établir un contrôle total sur la bande de Gaza, ce que certains interprètent comme faisant partie d'une vision du « Grand Israël ».

En conséquence, la formation d'un gouvernement technocratique temporaire chargé d'administrer le territoire sous la supervision de l'Autorité palestinienne est prévue, afin de renverser le Hamas. Ce gouvernement sera dirigé par le Comité d'administration de la bande de Gaza.
Selon les experts, l'objectif du Caire est de rechercher une solution diplomatique avec des mesures telles que l'envoi de forces pour remplacer le Hamas une fois la guerre terminée, car, comme l'a indiqué le média Al-Arab, « personne d'autre n'est plus susceptible d'être un acteur actif dans ces forces que l'Égypte ».
En outre, il agit pour soutenir l'Autorité palestinienne et ouvrir la voie à une reprise qui profite à la sécurité nationale égyptienne.
Selon des informations palestiniennes, Mohamed Mustafa s'est rendu en Égypte afin d'organiser les tâches du Comité d'administration de la bande de Gaza une fois le conflit armé terminé. Dans un premier temps, les pouvoirs de cette institution seront civils et sécuritaires, sous la direction du vice-Premier ministre de l'Autorité palestinienne.
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sissi, le Premier ministre palestinien et le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohamed Bin Abdulrahman Bin Jassim Al-Thani, ont assuré qu'ils rejetaient toute tentative d'occupation ou de déplacement du territoire palestinien.

Selon le média israélien Kan, Le Caire a également proposé de récupérer tout l'arsenal du Hamas et de le stocker pour une durée indéterminée à titre de mesure administrative. Cette idée représente un compromis entre l'exigence d'Israël de démilitariser le groupe terroriste et le refus de ce groupe armé de renoncer à ses armes.
De plus, selon le directeur des services de renseignement égyptiens, Diaa Rashwan, l'Égypte a réussi, avec le Qatar, à faire accepter par le Hamas sa proposition de cessez-le-feu inspirée d'un plan précédemment proposé par l'envoyé américain Steve Witkoff.
Les autorités égyptiennes profitent de l'agitation causée par la crise humanitaire et de leur situation géopolitique pour lutter contre la marginalisation et contraindre Israël à autoriser l'entrée de camions d'aide humanitaire dans la bande de Gaza via les points de passage de Rafah et Kerem Shalom.
Grâce à ces efforts, Le Caire réaffirme son rôle clé dans le processus de paix en Palestine, en tant que pays arabe et voisin direct.