Emmanuel Macron se rend en Arabie saoudite pour sceller un « partenariat stratégique »

L'agenda politique de la rencontre entre les dirigeants français et saoudien est marqué par la tension au Moyen-Orient suite au cessez-le-feu annoncé entre Israël et le Liban
Emmanuel Macron, presidente de Francia, con el príncipe heredero de Arabia Saudí, Mohamed Bin Salman, en las inmediaciones del Palacio de Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Eng
Emmanuel Macron, président de la République française, avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed Bin Salman à proximité du palais d'Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Fr
  1. Partenariat stratégique
  2. Cessez-le-feu au Moyen-Orient
  3. Crise climatique

Emmanuel Macron, président de la République française, a entamé lundi 2 décembre une visite d'État de trois jours en Arabie saoudite. Le président français a été accueilli à l'aéroport international King Khalid de Riyad par un entourage dirigé par le gouverneur adjoint de la région de Riyad, le prince Mohammed Bin Abdulrahman Bin Abdulaziz, et le ministre du Commerce, Majid Al-Kassabi. 

Le prince héritier et Premier ministre, Mohammed Bin Salman, et le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal Bin Farhan Bin Abdullah, attendaient leur arrivée au palais d'Al-Yamamah. 

Emmanuel Macron, presidente de Francia, en el Aeropuerto Internacional Rey Khalid de Riad el vicegobernador de la región de Riad, príncipe Mohamed Bin Abdulrahman Bin Abdulaziz; y el ministro de Comercio, Majid Al-Kassabi - PHOTO/@Spa_Eng
Emmanuel Macron, président de la République française, à l'aéroport international King Khalid de Riyad, avec le vice-gouverneur de la région de Riyad, le prince Mohammed Bin Abdulrahman Bin Abdulaziz, et le ministre du Commerce, Majid Al-Kassabi - PHOTO/@Spa_Eng

Le président français était accompagné du ministre des Affaires étrangères de la France et de l'Europe, Jean-Noël Barrot, de la ministre de la Culture, Rachida Dati, du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de la ministre de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, du ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Antoine Armand, et de l'ambassadeur de France en Arabie saoudite, Patrick Maisonnave. 

Partenariat stratégique

Selon les services de l'Elysée, cette visite est « un pas vers l'amélioration des relations franco-saoudiennes ». Après la réception, les deux corps diplomatiques se sont retrouvés à la cour royale du palais Al-Yamamah à Riyad, où les deux chefs d'État ont tenu une réunion. 

Emmanuel Macron, presidente de Francia, con el príncipe heredero de Arabia Saudí, Mohamed Bin Salman, en las inmediaciones del Palacio de Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Eng
Emmanuel Macron, président de la République française, avec le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed Bin Salman à proximité du palais d'Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Eng

Selon l'agence de presse saoudienne, la réunion a permis de passer en revue les efforts de coordination conjoints. Ils discuteront également de la défense, de la sécurité et des éventuels investissements saoudiens dans le secteur financier et les technologies émergentes en France. 

Cette rencontre a abouti à la signature d'accords de « partenariat stratégique » par la recherche de contrats favorisant les entreprises françaises et l'exportation d'avions militaires vers les forces armées saoudiennes (SAAF). 

Grâce à ces protocoles d'accord, les entreprises publiques et privées des deux États auront de meilleures perspectives d'investissement et la possibilité de tirer parti de toutes les ressources disponibles pour atteindre des intérêts communs. 

Emmanuel Macron, presidente de Francia, con el príncipe heredero de Arabia Saudí, Mohamed Bin Salman, en el Palacio de Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Eng
Emmanuel Macron, président de la République française, avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed Bin Salman, au palais d'Al-Yamamah - PHOTO/@Spa_Eng

Cessez-le-feu au Moyen-Orient

Outre les accords économiques, la réunion a été marquée par le contexte politique que connaît actuellement la région en raison des affrontements qui touchent déjà six pays : l'Israël, le Liban, la Palestine, le Yémen, l'Iran et, depuis peu, la Syrie. 

Bien qu'Israël et le Liban aient conclu un accord de cessez-le-feu la semaine dernière, les tensions dans la région restent vives, et le président français a appelé les deux pays à maintenir le pacte au milieu des accusations qui ont été lancées l'un contre l'autre. En ce sens, Emmanuel Macron et Mohamed Bin Salman ont convenu de « faire tout ce qui est possible » pour parvenir à une désescalade du conflit qui dure depuis plus d'un an dans le cas d'Israël et de Gaza et de l'Iran, et depuis plus de deux mois dans le cas du Liban. 

Parmi les conditions posées par Macron figurent la libération des otages israéliens enlevés par les milices du Hamas le 7 octobre 2023, la poursuite de l'aide humanitaire pour les habitants de la bande de Gaza et la contribution à la recherche d'une solution politique « fondée sur deux États ». 

Comitiva francesa y saudí en el Palacio Al-Yamamah de Riad - PHOTO/@Spa_Eng
Délégation française et saoudienne au palais d'Al-Yamamah à Riyad - PHOTO/@Spa_Eng

Crise climatique

Outre les accords, Macron participera à la réunion internationale « COP16 One Water » sous le slogan « l'action est dans notre nature », qui se tient à Riyad et qu'il copréside avec le Kazakhstan. Le président français a également félicité le prince héritier saoudien pour l'organisation du sommet sur les solutions climatiques pour la répartition du climat et la gouvernance de l'eau. 

La réunion, qui débutera le 3 décembre, se déroulera sur les dix prochains jours et sera parrainée par la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD). 

Cumbre internacional COP16 'One Water' - PHOTO/@Spa_Eng
Sommet international « One Water » de la COP16 - PHOTO/@Spa_Eng

Parallèlement à l'ouverture de la COP16 One Water, le gouvernement saoudien a annoncé la création du Riyadh Global Drought Resilience Partnership (SDRPY), qui disposera d'un budget initial de 150 millions de dollars sur les dix prochaines années. Le premier objectif de cette nouvelle stratégie sera de lutter contre la désertification au Yémen. 

Parmi les autres actions de l'Alliance figurent l'évaluation des risques de sécheresse, l'amélioration des systèmes de détection et d'alerte précoce, le soutien économique à l'agriculture durable et aux cultures résistantes, la facilitation du financement de l'amélioration des infrastructures hydrauliques et l'offre de solutions d'assurance pour soutenir les petits exploitants agricoles.