Les États-Unis et Israël cherchent en Afrique des options pour la réinstallation des Palestiniens déplacés de Gaza

Parmi ces pays figurent le Soudan, la Somalie et la région non reconnue internationalement du Somaliland 
Una vista aérea de un dron muestra a palestinos, que fueron desplazados hacia el sur por orden de Israel durante la guerra, regresando a sus hogares en el norte de Gaza, en medio de un alto el fuego entre Israel y Hamás, en la Franja de Gaza central, el 27 de enero de 2025 - REUTERS/ MOHAMMED SALEM
 
Les Palestiniens qui ont été déplacés vers le sud pendant la guerre retournent chez eux dans le nord de Gaza - REUTERS/ MOHAMMED SALEM

Le plan du président américain Donald Trump de transférer les Palestiniens du territoire de Gaza vers les pays voisins a déclenché une vague de réactions au sein de la communauté internationale dans un contexte de tensions croissantes, avec la menace latente de la reprise des opérations militaires israéliennes à Gaza en l'absence de progrès dans le cessez-le-feu avec le Hamas. 

Récemment, Trump a semblé faire marche arrière dans ce plan en assurant que « personne n'expulse aucun Palestinien du territoire du Gaza », une déclaration qui a été bien accueillie par le Hamas et l'Égypte. Cependant, selon Associated Press, qui s'appuie sur des sources américaines et israéliennes, Washington et Jérusalem auraient contacté trois gouvernements d'Afrique de l'Est pour leur proposer d'utiliser leurs territoires comme destinations possibles pour la réinstallation des Palestiniens déplacés de Gaza.

Parmi ces nations figurent le Soudan, la Somalie et la région non reconnue internationalement du Somaliland. Alors que le Tchad a catégoriquement rejeté toute proposition, les responsables somaliens et somalilandais ont affirmé n'avoir aucune connaissance de telles discussions. En Libye, le gouvernement d'unité nationale à Tripoli a catégoriquement démenti les informations suggérant sa disposition à accueillir des réfugiés palestiniens.

Le cas du Somaliland s'est avéré particulièrement délicat, les États-Unis ayant apparemment proposé d'entamer des discussions sur la reconnaissance internationale du territoire en échange d'une collaboration pour l'accueil des Palestiniens. 

D'autre part, le Soudan, bien qu'il ait normalisé ses relations avec Israël en 2020 par le biais des Accords d'Abraham, est confronté à une guerre civile qui complique tout engagement. Deux responsables soudanais, qui ont parlé sous couvert d'anonymat, ont confirmé à AP que l'administration Trump avait approché le gouvernement militaire pour aborder la question. 

 El presidente estadounidense Donald Trump y el primer ministro israelí Benjamin Netanyahu celebran una conferencia de prensa conjunta en la Sala Este de la Casa Blanca en Washington, EE.UU., el 4 de febrero de 2025 - REUTERS/ LEAH MILLIS
Le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu tiennent une conférence de presse conjointe dans la salle Est de la Maison Blanche à Washington, États-Unis, le 4 février 2025 - REUTERS/ LEAH MILLIS

L'un d'eux a déclaré que les contacts avaient commencé avant même l'investiture de Trump avec des offres d'assistance militaire contre les FSR, d'aide à la reconstruction d'après-guerre et d'autres incitations. Cependant, les deux responsables ont affirmé que le gouvernement soudanais avait rejeté l'idée « immédiatement ».

À cet égard, il convient de noter que le 38e sommet ordinaire de l'Union africaine, qui s'est tenu à Addis-Abeba, a fermement condamné les opérations militaires israéliennes à Gaza et rejeté les plans de déplacement, les qualifiant de violation du droit international. 

AP/VASILY FEDOSENKO - El presidente egipcio Abdel Fattah al-Sisi
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi - AP/VASILY FEDOSENKO 

En réponse au plan de Trump, l'Égypte a élaboré une proposition arabe pour la reconstruction de Gaza sans déplacer sa population, la Palestine assumant à nouveau le gouvernement de l'enclave. Ce plan a reçu un large soutien international, des pays comme la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et l'Italie soutenant les efforts de reconstruction et de stabilité.

En revanche, Israël et les États-Unis ont rejeté l'initiative égyptienne, la considérant contraire à leurs intérêts stratégiques dans la région. Pour sa part, l'ONU a exhorté la communauté internationale à soutenir le plan arabe, soulignant la nécessité du dialogue et de la négociation pour parvenir à une solution durable et juste.