Les États-Unis et la Russie se réunissent à Istanbul pour faire les premiers pas vers une stabilisation diplomatique

L'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis a suscité autant de controverse que de confiance au Kremlin. Avec la volonté de mettre fin au bain de sang dans le conflit qui dure depuis plus de trois ans, la position américaine est claire : dialogue et négociation.
Dans ce contexte et après un appel téléphonique entre le président russe, Vladimir Poutine, et le président américain, Donald Trump, le 12 février, et la rencontre à Riyad entre Marco Rubio, secrétaire d'État des États-Unis, et Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, le 18 février ; les délégations des deux pays se sont réunies pour la troisième fois le 27 février dans la résidence du consul général des États-Unis à Istanbul.

La dernière fois que les présidents russe et américain se sont rencontrés en face à face, c'était lors du sommet du G20 à Osaka en 2019.
Malgré le secret qui a été maintenu sur les participants à la réunion, la page officielle du Département d'État américain a confirmé que la délégation américaine était dirigée par Sonata Coulter, sous-secrétaire d'État adjointe pour la Russie et l'Europe centrale, et que la délégation russe était dirigée par le directeur du département de l'Atlantique Nord du ministère des Affaires étrangères, l'ambassadeur Aleksandr Darchiyev.
📹 La delegación rusa llegó al lugar de las negociaciones con la delegación estadounidense en Estambul
🇷🇺🇺🇸 #RusiaEEUU pic.twitter.com/owvdGrt7l4— Cancillería de Rusia 🇷🇺 (@mae_rusia) February 27, 2025
Dans le communiqué publié par le Département d'État, le pays nord-américain a exprimé son inquiétude concernant l'accès aux services bancaires, ainsi que la nécessité d'assurer une dotation en personnel stable et durable à l'ambassade des États-Unis à Moscou.
Au cours de discussions constructives, les deux parties ont identifié des mesures initiales spécifiques pour stabiliser les opérations de la mission bilatérale dans ces domaines. En conséquence, Coulter et Darchiyev ont convenu de se rencontrer à nouveau, à une date, un lieu et avec des représentants qui restent à déterminer.
Pour le président américain, les conversations, tant téléphoniques que celles qui ont eu lieu avec des représentants russes en Arabie saoudite, sont la preuve de l'existence d'un consensus entre les deux pays en faveur de la paix. En revanche, Moscou insiste sur le fait que la Russie n'a jamais refusé d'engager un dialogue.

Premières réactions russes
Une fois la rencontre terminée, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré depuis la salle de presse du Kremlin qu'elle espérait que les discussions entre Moscou et Washington concernant les missions diplomatiques conduiraient à un renforcement de la confiance et à une normalisation des relations bilatérales.
« Il existe un esprit de travail réciproque pour rétablir les liens intergouvernementaux et résoudre progressivement l'énorme quantité de problèmes systémiques et stratégiques qui se sont accumulés dans l'architecture de la sécurité mondiale », Vladimir Poutine.
Avant la réunion, Vladimir Poutine, président de la Russie, a déclaré : « Vous voyez, nous voyons tous comment la situation dans le monde évolue rapidement. À cet égard, je constate que les premiers contacts avec la nouvelle administration américaine suscitent un certain espoir ».

En revanche, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a confirmé que le conflit avec l'Ukraine n'avait pas été abordé, mais que « des problèmes systémiques concernant le travail dans les ambassades de Russie aux États-Unis et vice versa ont été discutés ».
De son côté, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a insisté sur le fait que le problème en question est très complexe et négligé. Et il a ajouté : « Ce que nous constatons, c'est que le président Trump parle et est prêt à écouter les autres ».