Les Etats-Unis ont réaffirmé leur soutien au plan marocain d'autonomie pour le Sahara occidental comme étant le plus "sérieux, crédible et réaliste", avec une approche potentielle pour répondre aux aspirations du peuple sahraoui, afin de résoudre un conflit qui a duré plus de quatre décennies depuis le départ de l'Espagne qui a mis fin à l'ère coloniale dans la région.
C'est le message qui ressort de la visite de Joshua Harris, secrétaire d'État adjoint américain pour l'Afrique du Nord, à Rabat, où il a rencontré le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita.
"Les Etats-Unis continuent de considérer le plan d'autonomie du Maroc comme sérieux, crédible et réaliste", a déclaré un communiqué officiel de l'ambassade américaine à Rabat après la rencontre de Joshua Harris avec Nasser Bourita.

Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Afrique du Nord et le ministre marocain des Affaires étrangères ont réaffirmé le partenariat mutuel entre les deux nations et le soutien durable au processus politique mené par l'ONU au Sahara occidental.
Le haut responsable américain, qui était accompagné de l'ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Puneet Talwar, a également "réaffirmé le partenariat profond et historique entre les Etats-Unis et le Maroc", comme l'a indiqué l'ambassade américaine.
Joshua Harris a achevé dans le royaume marocain une tournée régionale en Afrique du Nord qui l'a conduit auparavant en Algérie, où il a rencontré des responsables du Front Polisario et de l'Etat algérien et visité les camps de réfugiés de Tindouf, qui abritent des Sahraouis vivant dans des conditions très difficiles sous la responsabilité du Polisario et des autorités algériennes.

Lors de ce voyage, le haut fonctionnaire américain a réaffirmé son soutien à Staffan de Mistura, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, et a souligné l'importance de travailler avec le fonctionnaire de l'ONU dans un esprit de réalisme et de compromis alors qu'il intensifie ses efforts pour parvenir à une solution politique durable et digne au différend sahraoui. De Mistura a récemment développé des contacts importants avec les parties impliquées dans la question, y compris le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et les membres du "Groupe des Amis", dont l'Espagne, les États-Unis, la Russie, le Royaume-Uni et la France, en vue de trouver une solution au problème existant.
Le Maroc propose pour le Sahara occidental une formule de large autonomie sous souveraineté marocaine qui envisage un large degré d'autonomie pour les Sahraouis, en réservant les pouvoirs de sécurité et de politique étrangère à l'État marocain, tout en respectant les résolutions de l'ONU. Cette initiative a reçu un grand soutien international de la part de pays tels que les États-Unis, Israël, les Émirats arabes unis, l'Allemagne et l'Espagne, qui la considèrent comme la manière la plus sérieuse, la plus crédible et la plus réaliste de résoudre le problème du territoire.
En revanche, le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, grand rival politique du Maroc au Maghreb, prône l'organisation d'un référendum sur l'indépendance du peuple sahraoui, moins soutenu sur la scène internationale et difficile à mettre en œuvre en raison de divers problèmes tels que les listes électorales, selon divers analystes.

Des relations solides entre les États-Unis et le Maroc
Le diplomate américain a démontré que les États-Unis apprécient les efforts cruciaux du Maroc pour relever un large éventail de défis régionaux et mondiaux, en particulier la lutte contre l'instabilité au Sahel, le soutien aux élections libyennes et la promotion de mesures équitables de liberté, de sécurité et de prospérité pour les Israéliens et les Palestiniens, comme l'ont officiellement noté l'ambassade des États-Unis à Rabat et le ministère des Affaires étrangères du Royaume du Maroc.
🇲🇦-🇺🇸| Le Sous-Secrétaire Adjoint américain pour l'Afrique du Nord, M. Joshua Harris, a réaffirmé, aujourd’hui à Rabat, le soutien des Etats-Unis au Plan d'Autonomie au Sahara comme étant sérieux, crédible et réaliste.https://t.co/phnlB5MGyp pic.twitter.com/tSpDqXYnuQ
— Maroc Diplomatie 🇲🇦 (@MarocDiplomatie) September 7, 2023
Ce dernier point est très pertinent dans le conflit israélo-palestinien, en particulier dans le sillage des accords d'Abraham, signés en septembre 2020, en vertu desquels plusieurs pays arabes, tels que les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont établi des liens diplomatiques avec Israël en vue de pacifier et de développer la région du Moyen-Orient dans tous ses aspects. En décembre de la même année, le gouvernement américain de Donald Trump a reconnu le statut marocain du Sahara occidental en échange de l'intensification par le Maroc de ses relations bilatérales avec l'État israélien dans le sillage des accords d'Abraham. Une position qui a été maintenue sous l'actuelle administration américaine de Joe Biden, comme l'a encore une fois montré la visite de Joshua Harris à Rabat.
Coordinateur Amérique : José Antonio Sierra.