De nouvelles mesures contre la République islamique arrivent quelques semaines avant les élections américaines

Les États-Unis vont imposer de nouvelles sanctions au secteur financier iranien

PHOTO/ SERVICIO DE PRENSA PRESIDENCIAL TURCO / AFP - Jamenei y Rohani durante una ceremonia en Teherán

Les Etats-Unis se préparent à imposer de nouvelles sanctions à l'industrie financière iranienne, a déclaré un conseiller républicain du Congrès, selon un article de Reuters publié dans le Washington Post.

La mesure exclura l'Iran du secteur financier mondial. Cette annonce intervient après que Washington ait revendiqué le retour de pratiquement toutes les sanctions de l'ONU contre Téhéran, une démarche rejetée par les principaux alliés européens et la plupart des membres du Conseil de sécurité de l'ONU (CS), y compris la Russie et la Chine.

Il y a quelques semaines à peine, les sanctions américaines sont entrées en vigueur à l'encontre de plus d'une vingtaine d'individus et d'entités impliqués dans les programmes nucléaires, de missiles et d'armes conventionnelles de l'Iran, selon un haut responsable américain.

Cette décision a été prise unilatéralement par l'administration Trump et entre en conflit avec l'accord nucléaire signé en 2015 par les Nations unies et dont Trump s'est retiré en 2018.

"Illégal et inefficace" sont les mots utilisés par les autorités iraniennes pour décrire ce rétablissement des sanctions de l'ONU par Washington et rejeté par le Conseil de sécurité. ) Le ministère persan des Affaires étrangères a averti que cette mesure constitue une "menace pour la paix et la sécurité internationales et une menace sans précédent pour l'ONU et le CS. Dans une déclaration publiée dimanche, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré que Washington "se moque non seulement de tous les principes du droit international et de la Charte des Nations unies, mais qu'il défie aussi ouvertement la communauté internationale par l'intimidation.

Le président iranien Hassan Rohani a averti que "si les Etats-Unis veulent poursuivre leur harcèlement et prendre une mesure pratique - le rétablissement des sanctions - ils recevront une réponse ferme de l'Iran. Le commandant en chef des gardiens de la révolution iraniens, Hosein Salami, est convaincu que l'Iran est capable de "détruire les intérêts américains et de capturer les bases américaines" au Moyen-Orient. Le Parlement iranien est en train de préparer un projet de loi qui, si les sanctions internationales sont rétablies, permettrait au pays persan de cesser d'appliquer le protocole additionnel au traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui autorise les inspections inopinées de l'AIEA dans toute installation.

Les sanctions américaines ont paralysé l'économie iranienne. Le président Hassan Rouhani a déclaré en juin que son pays connaissait l'année la plus difficile en raison de la pression économique américaine et de la pandémie de coronavirus qui a durement frappé la République islamique.

Les exportations de pétrole de l'Iran, une source de revenus essentielle pour le membre de l'OPEP, sont tombées à leur plus bas niveau depuis des décennies au début de cette année, mais la décision de jeudi, selon les experts, pourrait affecter la capacité de la République islamique à obtenir des biens humanitaires tels que des médicaments.