Le Fórum Canario Saharaui rejette la décision de la Cour suprême sur le procès intenté à Brahim Ghali

Dans un communiqué officiel, le Fórum Canario Saharaui a rejeté la décision de la Cour suprême sur la plainte contre Brahim Ghali, bien qu'il ait rappelé qu'il a toujours une affaire en cours concernant son entrée illégale en Espagne.
Ainsi, le Fórum Canario Saharaui a regretté la décision de la Cour suprême entérinant le rejet du procès contre le dirigeant du Front Polisario qui était en cours à l'Audience nationale, rappelant ses affaires en cours avec la justice concernant son entrée illégale en Espagne et son séjour à l'hôpital en 2021.
Le communiqué officiel du Fórum Canario Saharaui est reproduit ci-dessous :
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU FÓRUM CANARIO SAHARAUI
Le Fórum Canario Saharaui rejette la décision de la Cour suprême sur la plainte contre Ghali, mais rappelle qu'il a toujours un dossier ouvert sur son entrée illégale en Espagne.
En relation avec le récent soutien de la Cour suprême au rejet de la plainte contre Brahim Ghali qui a été déposée à l'Audiencia Nacional, et en corrélation avec ses affaires en cours dans les tribunaux espagnols sur son entrée illégale en Espagne et son séjour à l'hôpital en 2021, ce Fórum Canario Saharaui déclare :
Nous regrettons et rejetons cette décision de la Cour suprême, sous le couvert d'une « prescription » mal interprétée des faits. Cet arrêt peut être perçu publiquement comme une exonération de crimes atroces sans l'effort d'une enquête approfondie. Ce Forum, et en particulier les victimes, considèrent qu'il s'agit d'un échec dans l'administration de la justice et d'un manque de responsabilité face à de sérieuses allégations de violations des droits de l'homme plus que documentées par le contenu des plaintes déposées par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH) et plusieurs victimes.
Malgré ce jugement, nous pensons que les allégations persistantes contre Ghali et d'autres dirigeants du Front Polisario pour génocide, torture et autres crimes restent un fléau abominable pour une organisation dont l'image languit dans le sillage de ce record d'abus et de violence. L'idée que des dirigeants accusés de crimes aussi graves puissent échapper à la justice mine la confiance dans les institutions judiciaires espagnoles et dans l'engagement de notre pays en faveur des droits de l'homme.
En ce sens, nous tenons à souligner que ces poursuites contre Brahim Ghali, ainsi que l'affaire ouverte devant le 7e tribunal d'instruction de Saragosse concernant son entrée illégale en Espagne en 2021 et son hospitalisation ultérieure à Logroño, sont intrinsèquement liées à une saga sans fin de controverses juridiques, politiques et même médiatiques autour de sa figure.
Comme nous le savons tous, Brahim Ghali est entré en Espagne sous une fausse identité pour être soigné à l'hôpital San Pedro de Logroño par le COVID-19. Cette opération clandestine a provoqué une crise diplomatique sans précédent avec le Maroc. Il convient également de rappeler que, pendant son séjour à l'hôpital, Ghali a témoigné télématiquement devant l'Audiencia Nacional au sujet des plaintes.
Nous considérons qu'il est d'une importance vitale de souligner l'importance de l'affaire judiciaire encore ouverte à Saragosse, centrée sur les circonstances et les responsabilités liées à l'entrée illégale de Ghali en Espagne, où nous devons exiger que l'affaire soit poursuivie jusqu'au bout et que les responsabilités pertinentes soient établies. Elle examine le rôle des autorités espagnoles et d'autres acteurs qui ont facilité son entrée dans notre pays sans contrôles appropriés et sous une fausse identité. L'enquête a cherché à déterminer s'il existait un système organisé à différents niveaux pour permettre l'entrée illégale de M. Ghali et son traitement médical ultérieur dans des conditions irrégulières.
Actuellement, le juge en charge de l'affaire attend toujours, sans succès, la réponse à la commission rogatoire envoyée à l'Algérie, décrétant la recherche et la capture du fils de Ghali comme l'un des principaux suspects dans le complot. Nous pensons également que cette affaire met en lumière la question de la responsabilité et de la transparence dans la gestion du gouvernement, en soulevant de sérieuses questions sur sa gestion de la crise et l'opacité de l'affaire.
En bref, la décision douteuse de la Cour suprême, l'affaire ouverte concernant son entrée en Espagne et son traitement médical, ainsi que son passé documenté et obscur en termes de terrorisme et de droits de l'homme, qui comprend même des accusations de viol (affaire Jadiyetu), sont étroitement liés et continuent de jeter une ombre de suspicion sur Ghali et sa direction, sapant la crédibilité déjà limitée du Polisario. La prescription judiciaire douteuse de la Cour suprême n'effacera jamais les actes exécrables commis dans le passé.
Enfin, nous voudrions souligner que le fait d'approuver le non-lieu prononcé par la Cour suprême à l'encontre de Ghali n'efface en rien sa récente et tumultueuse carrière judiciaire et médiatique, qui a débuté en 2021 avec son séjour controversé en Espagne. En fait, il renforce l'image négative de Ghali et du Polisario en tant qu'acteurs impliqués dans la commission permanente de crimes, qui s'ajoutent à la longue liste noire de ceux déjà connus.