Le président de l'Intergroupe pour le Sahara occidental, Joachim Schuster, a quitté son poste

El Frente Polisario pierde apoyo en el Parlamento Europeo

PHOTO/EUROPEAN UNION/EMILIE GOMEZ - Le député européen Joachim Schuster

Le député social-démocrate allemand, Joaquim Schuster, a quitté la présidence de l'Intergroupe pour le Sahara occidental, a rapporté le député lui-même dans une déclaration. Il y indique que l'une des causes a été la fin du cessez-le-feu par le Front Polisario, ce qu'il considère comme une "erreur stratégique".

Joaquim ajoute qu'il ne voit pas "comment cette décision peut favoriser une solution au conflit, mais qu'elle va exacerber la situation entre le Maroc et le Front Polisario". C'est la fin du parcours de Joaquim depuis qu'il a assumé la présidence de l'intergroupe après sa création il y a tout juste un an, pour tenter de trouver une solution pacifique au conflit aux mains de l'Union africaine. 

L'Intergroupe pour le Sahara occidental est composé de 120 députés européens. Presque tous, à l'exception de quatre d'entre eux – trois du groupe libéral et un du PPE – appartiennent à la famille des sociaux-démocrates, des verts ou de la gauche unitaire. Cette présence importante des partis de la gauche du Parlement européen empêche une intégration idéologique du travail effectué par l'intergroupe.

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Suite à la décision de Joachim, il reste à décider si la présidence sera assurée par l'un des vice-présidents, le social-démocrate allemand Klaus Buchner, ou la gauche unitaire espagnole, Manu Pineda, ou si, au contraire, un nouveau président sera élu parmi les sociaux-démocrates présents au sein de l'intergroupe pour le Sahara occidental.

Dix Espagnols sont présents dans l'Intergroupe pour le Sahara occidental, dont Javier Nart est le seul qui n'appartient à aucune des familles de gauche qui monopolisent l'adhésion.

La situation du Front Polisario s'est compliquée suite à la décision de Donald Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental comme la seule solution réaliste à un conflit qui continue de s'éterniser sans solution apparente.

Avec cette démission, le Front Polisario perd un soutien important au Parlement européen, bien que dans l'Intergroupe pour le Sahara occidental le soutien à la cause sahraouie prédomine.