Dans le même temps, le Maroc et Israël sont convenus de normaliser leurs relations

Trump reconoce la soberanía de Marruecos sobre el Sáhara Occidental

photo_camera PHOTO/AP - Donald Trump, presidente de Estados Unidos

Donald Trump remporte une autre victoire dans le temps additionnel. Sur le point de quitter la Maison Blanche, il semble que le président ne cesse pas dans ses objectifs au Moyen-Orient. Les États-Unis reconnaîtront la souveraineté du Maroc sur la région du Sahara occidental, où il y a un différend territorial de plusieurs décennies entre le Maroc et le Front Polisario soutenu par l'Algérie.

Trump a annoncé à travers ses réseaux sociaux avoir passé un coup de fil ce jeudi au roi Mohammed VI du Maroc pour annoncer cette décision politique qui inclut Israël et le Maroc normalisant les relations. Le Maroc devient ainsi le quatrième pays arabe à mettre de côté les hostilités avec Israël au cours des quatre derniers mois. Aux termes de cet accord, le Maroc établira des relations diplomatiques complètes et reprendra les contacts officiels avec Israël. Il affrétera également des vols directs vers et depuis Israël pour tous les Israéliens.

"Le président a réaffirmé son soutien à la proposition d'autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc comme seule base pour une solution juste et durable au conflit sur le territoire du Sahara occidental et, à ce titre, le président a reconnu la souveraineté marocaine sur l'ensemble du territoire du Sahara occidental", a déclaré la Maison Blanche.

Trump a noté que le Maroc a été le premier pays à reconnaître les États-Unis comme une nation indépendante, juste un an après que les États-Unis aient déclaré leur indépendance de la Grande-Bretagne en 1776. "Par conséquent, il est approprié que nous reconnaissions leur souveraineté sur le Sahara occidental", a déclaré Trump.

Le Maroc entretient des liens informels avec Israël depuis des années. Elle a établi des relations diplomatiques de bas niveau au cours des années 1990 à la suite des accords de paix intérimaires conclus par Israël avec les Palestiniens, mais ces liens ont été suspendus après le déclenchement du deuxième soulèvement palestinien en 2000.

Depuis lors, les liens informels se sont poursuivis et on estime à 50 000 le nombre d'Israéliens qui se rendent au Maroc chaque année pour découvrir la communauté juive et raconter l'histoire de leur famille. Mais le soutien des États-Unis et leur promesse de reconnaître leur souveraineté au Sahara occidental a préparé le terrain pour que le Maroc établisse des relations officielles avec Israël.

"Une autre percée HISTORIQUE aujourd'hui ! Nos deux GRANDS amis Israël et le Royaume du Maroc ont accepté d'établir des relations diplomatiques complètes, une avancée pour la paix au Moyen-Orient". C'est l'un des messages que Donald Trump partageait sur ses réseaux sociaux.

La question est maintenant de savoir quelle position l'Union européenne adoptera par rapport à la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental. Dans le contexte de la recrudescence des conflits et de la multiplication des affrontements entre l'armée marocaine et le Front Polisario, cette déclaration pourrait conduire à une aggravation de la situation. L'Union européenne doit également prendre position sur cet accord, car plusieurs pays de l'UE sont impliqués dans ce conflit, directement ou indirectement, comme c'est le cas de l'Espagne et de la France.

Les divergences sur la question du Sahara occidental sont évidentes pour l'exécutif espagnol lui-même. Le vice-président Pablo Iglesias a exprimé à de nombreuses reprises sa détermination à organiser un référendum libre dans la région, tandis que le président Pedro Sanchez préfère maintenir une position plus neutre. Tout cela s'ajoute à la visite imminente du président espagnol au Maroc, en pleine controverse, ce qui indique que le roi Mohammed VI du Maroc n'a pas voulu recevoir Sánchez en raison de la position de l'exécutif sur cette question.

Il sera intéressant dans les prochaines semaines d'analyser les différentes réponses des pays et des organisations internationales à cet accord et surtout à la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

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