Le gouvernement marocain passe en revue les progrès du plan de modernisation du système de santé

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé une réunion au cours de laquelle le programme de construction de 64 nouveaux hôpitaux a été examiné  
Centro Hospitalario Regional Oued Eddahab en Marruecos - ATALAYAR/ GUILLERMO LÓPEZ
Centre hospitalier régional de Oued Eddahab au Maroc - ATALAYAR/ GUILLERMO LÓPEZ
  1. Autres changements 
  2. Reconstruction des centres de santé  
  3. Couverture sanitaire universelle 

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé la réunion consacrée au suivi du plan de modernisation du système national de santé. Selon le communiqué du département du chef du gouvernement, la réunion a permis de faire le point sur l'avancement du programme de construction de 64 nouveaux hôpitaux universitaires, régionaux et provinciaux. 

La réunion s'est déroulée en présence de la ministre de l'Économie, Nadia Fettah, de la ministre de la Santé, Amine Tahraoui, du ministre délégué au Budget, Fouzi Lekjaa, et du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale, Hassan Bouburik. 

La situation du programme de réhabilitation des centres de santé primaires a également été examinée lors de la réunion. À ce jour, 934 centres ont été réhabilités, mais l'objectif est d'atteindre le chiffre de 1 439 centres réhabilités.  

Par ailleurs, la mise en œuvre du programme relatif à la création de groupes territoriaux de santé a été examinée. Une phase pilote du plan devrait être lancée prochainement dans certaines régions du Maroc.

Selon Akhannouch, la réforme structurelle du système de santé ne se limite pas exclusivement aux mesures liées aux ressources matérielles et humaines, mais vise également à relever les défis liés à la gouvernance administrative et institutionnelle. 

Autres changements 

En septembre 2024, le ministère marocain de la Santé a annoncé qu'une entité spécialisée serait chargée de la gestion de l'assurance maladie, dans le but de rationaliser les processus, d'améliorer l'accessibilité et d'offrir des services plus efficaces aux citoyens. 

En outre, ces activités comprennent la mise en place de systèmes de gestion dans les centres, la formation des professionnels de la santé et la création d'un réseau de professionnels en collaboration avec l'Espagne. 

<p>El primer ministro de Marruecos, Aziz Akhannouch - REUTERS/LUDOVIC MARIN</p>
Le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch - REUTERS/LUDOVIC MARIN

Le projet « Averroès 2 », promu par la Fondation CSAI, en collaboration avec le ministère marocain de la Santé et financé par l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), a également été lancé en 2024 dans le but de mettre en œuvre la médecine familiale et communautaire dans 35 centres de la région. 

La numérisation est également un facteur clé des réformes, car des systèmes informatiques avancés sont mis en place pour améliorer la gestion des bases de données des patients et optimiser l'efficacité. 

Reconstruction des centres de santé  

Par ailleurs, des travaux sont également en cours pour reconstruire les centres de santé touchés par le tremblement de terre de 2023. Le gouvernement marocain a lancé une initiative de construction globale d'une valeur de 79,29 millions de dollars pour la région d'Al-Haouz, la plus touchée par le séisme.

En outre, le ministère a alloué 115,96 millions de dollars à divers projets importants dans cette même région, notamment la construction de nouveaux hôpitaux. 

Le ministre de la Santé, Amine Tahraoui, a présenté le programme qui comprend la réparation, la restauration et l'agrandissement urgents d'un total de 195 centres de santé dans les secteurs touchés. Tahraoui a également dévoilé les plans de création d'hôpitaux universitaires dans chaque région du pays, dans le but d'améliorer l'accessibilité et la qualité des soins de santé dans les différentes régions. 

Hospital universitario Mohamed VI, Tánger - PHOTO/ATALAYAR
Hôpital universitaire Mohamed VI, Tanger - PHOTO/ATALAYAR

Couverture sanitaire universelle 

En 2021, le Maroc a lancé une initiative appelée Couverture Sanitaire Obligatoire (AMO), dont l'objectif est de permettre à tous les citoyens d'accéder aux soins de santé. 

En ce qui concerne cette couverture, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Maroc, Ahmed Reda Chami, a déclaré en novembre dernier que, malgré l'augmentation du nombre de citoyens ayant accès à cette couverture sanitaire (de 60 % en 2020 à 86,5 % en 2024), il reste des obstacles à surmonter. 

Ces obstacles sont liés au fait que cette couverture fonctionne à la fois dans les centres publics et privés, mais qu'il ne s'agit pas d'une couverture totale, car les bénéficiaires doivent payer un pourcentage du traitement. 

Centro Hospitalario Regional Oued Eddahab en Marruecos - ATALAYAR/ GUILLERMO LÓPEZ
Centre hospitalier régional de Oued Eddahab au Maroc - ATALAYAR/ GUILLERMO LÓPEZ

Par conséquent, cinq millions de citoyens ne sont pas enregistrés et 3,5 millions sont inscrits, mais ne peuvent pas utiliser le programme parce qu'ils ne cotisent pas ou pour d'autres raisons. 

C'est pourquoi le CESE a proposé dans son étude des mesures telles que l'obligation d'inscription au système de santé et la diversification de ses sources de financement. Il a également recommandé d'augmenter le pourcentage des dépenses de santé dans le système public. 

Le chef du gouvernement marocain a profité de la réunion de suivi des progrès de la réforme du système de santé pour encourager les différents secteurs concernés à redoubler d'efforts et à maintenir l'accélération de la mise en œuvre de tous les axes de cette réforme, afin de garantir le succès du projet. 

Un projet qui prévoit des initiatives et des réformes pour trouver des solutions à la fois immédiates et à long terme afin de transformer le système de santé et de mieux répondre aux besoins de la population marocaine.