La guerre en Ukraine marque le 75e anniversaire de l'OTAN

À l'occasion de l'entrée de la Finlande et de la Suède dans l'OTAN, les ministres des Affaires étrangères se réunissent pour renforcer le soutien à l'Ukraine 
El secretario general de la OTAN, Jens Stoltenberg (C), abre una mesa redonda durante la reunión de ministros de Asuntos Exteriores del Consejo del Atlántico Norte (CAAN) en la sede de la OTAN en Bruselas, el 3 de abril de 2024 - Foto de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg (C), ouvre une table ronde lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du Conseil de l'Atlantique Nord (CAN) au siège de l'OTAN à Bruxelles - Photo de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

En plein conflit avec la Russie, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), qui se réunissent aujourd'hui et demain à Bruxelles, souhaitent que le soutien militaire et financier soit permanent et programmatique, au lieu du système actuel de dons.

  1. Relever Stoltenberg de ses fonctions 

Lors de cette réunion, organisée à l'occasion du 75e anniversaire de la signature du traité créant l'organisation militaire, l'invasion russe de l'Ukraine a été le premier point à l'ordre du jour. 

Fondée en 1949, l'Alliance du traité de l'Atlantique nord (OTAN) compte 32 membres, la Suède et la Finlande l'ayant rejointe récemment. L'organisation est fermement convaincue que le soutien à l'Ukraine doit dépendre davantage des engagements à long terme de l'OTAN que des offres volontaires à court terme. Au cours de la réunion, des discours seront prononcés par des pays commémorant leur adhésion à l'Alliance cette année, tels que la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Pologne, la Slovénie et d'autres. 

Sede de la OTAN - PHOTO/FILE
Siège de l'OTAN - PHOTO/FILE

Cette réunion servira de prélude à la réunion informelle qui se tiendra à Prague à la fin du mois de mai et à celle de Washington en juillet, au cours desquelles des discussions sur les "perspectives euro-atlantiques" de l'Ukraine seront organisées. Du côté américain de l'OTAN, ils ont salué les efforts des pays de l'UE (Union européenne) pour atteindre l'objectif de 2 % des dépenses de défense. 

"Nous sommes convaincus que le soutien à l'Ukraine doit dépendre davantage des engagements à long terme de l'OTAN que des propositions volontaires à court terme", a expliqué le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. "Ce dont l'Ukraine a besoin, c'est d'un soutien stable, prévisible et à long terme", a-t-il ajouté. 

El secretario General de la OTAN, Jens Stoltenberg - AFP/JOHANNA GERON
Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg - AFP/JOHANNA GERON

Dans le cadre du processus de réarmement mondial en cours à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, certains États membres de l'OTAN sont soumis à une pression croissante pour respecter leur engagement de financer l'Alliance à hauteur de 2 % de leur PIB national. 

"Nous pensons que la Pologne est désormais un pays qui consacre une part importante de son PIB à la défense et j'espère que cela servira d'inspiration à d'autres", a déclaré le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski. "La Pologne continuera également à soutenir la création d'une mission de l'OTAN pour réguler l'assistance à l'Ukraine", a-t-il ajouté. 

Au cours de la réunion, les ministres ont été informés de l'analyse interne de l'Alliance concernant les politiques à prendre en compte, non seulement pour la cause russe, mais aussi pour le Sahel, le Moyen-Orient et les Balkans. Dans la perspective de la prochaine réunion à Washington en juillet, les corps diplomatiques des États membres n'ont pas fixé de calendrier précis pour la suite des événements.  

PHOTO/AFP PHOTO/UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE - Esta foto tomada y difundida por el servicio de prensa presidencial ucraniano en Bruselas el 11 de octubre de 2023 muestra al presidente ucraniano, Volodimir Zelenski (Izquierda), recibido por el secretario general de la OTAN, Jens Stoltenberg, al comienzo de su primera visita a la sede de la OTAN desde el inicio de la invasión rusa de Ucrania en febrero de 2022
Volodimir Zelenski (à gauche), accueilli par le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, au début de sa première visite au siège de l'OTAN depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie - PHOTO/AFP PHOTO/UKRAINIAN PRESIDENTIAL PRESS SERVICE

Julianne Smith, ambassadrice des États-Unis auprès de l'Alliance, a déclaré : "Il est stimulant de voir comment l'OTAN se modernise, continue de s'adapter et d'accueillir de nouveaux membres. Tout cela se fait au bénéfice de plus d'un milliard de citoyens". 

Néanmoins, l'un des objectifs de l'OTAN est de maintenir et de préciser que l'assistance et le soutien à l'Ukraine seront maintenus "aussi longtemps qu'il le faudra". 

Relever Stoltenberg de ses fonctions 

Les députés sont également revenus sur la question de la succession de Jens Stoltenberg au poste de secrétaire général de l'OTAN, qu'il occupe jusqu'au 1er octobre. Le favori pour remplacer Stoltenberg est le Néerlandais Mark Rutte. 

PHOTO/REUTERS - Mark Rutte, the Prime Minister of the Netherlands
Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas - PHOTO/REUTERS

Selon des sources diplomatiques consultées par Europa Press, Rutte disposerait d'une majorité "écrasante", qui inclurait les votes de l'Espagne et des États-Unis, bien que ces deux pays reconnaissent que la candidature du président roumain, Klaus Iohannis, serait une nomination forte et solide. La candidate estonienne, Kaja Kallas, a confirmé sur ses réseaux sociaux qu'elle ne se présenterait pas et a exprimé son soutien à la candidature de Rutte.