Le secrétaire général de l'ONU rappelle que, historiquement, la discussion sur le statut de la région "ne concernait initialement que le Maroc et la Mauritanie"

Guterres quitte le Front Polisario en marge du dossier du Sahara

PHOTO/MARK GARTEN/ONU - El secretario general de las Naciones Unidas, António Guterres
PHOTO/MARK GARTEN/UN - António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

Profitant de son séjour en France à l'occasion du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a participé à une conférence à l'université Sciences Po Paris pour aborder les défis mondiaux actuels avec des étudiants.

La question du Sahara occidental était l'un des sujets sur lesquels António Guterres a discuté. En ce sens, le secrétaire général de l'ONU a souligné qu'historiquement, la discussion sur le statut de la région contestée ne concernait initialement que le Maroc et la Mauritanie, selon Maroc Hebdo.

De cette façon, Guterres laisse le Front Polisario hors de question, rappelant que la situation actuelle remonte au retrait de l'Espagne de la zone et à l'accord "pour le partage du territoire entre le Maroc et la Mauritanie sans aucun type d'autodétermination ".

PHOTO/FILE -  Guterres laisse le Front Polisario hors de question

Cependant, comme Guterres l'a qualifié, la Mauritanie "a réalisé qu'il y avait des problèmes" et a choisi de se retirer également, laissant le Maroc - qui a continué à maintenir sa revendication sur le Sahara occidental - comme le seul acteur présent dans la région.

Après l'examen historique, António Guterres a analysé la situation actuelle, soulignant que le panorama est devenu "plus compliqué depuis l'incident de Guerguerat", faisant référence au blocus en 2020 par le Polisario qui a empêché la libre circulation au poste frontière avec la Mauritanie. Afin de rétablir un transit normal, le Maroc a pris des mesures pour sécuriser le passage, ce qui a conduit le Polisario à attaquer des bases marocaines.

"La situation est dangereuse parce qu'il y a un conflit de faible intensité, mais en tout cas c'est un conflit qui se poursuit et nous avons une très grande préoccupation, pour éviter, avant tout, la généralisation du conflit", a déclaré António Guterres dans des déclarations recueillies par EFE. "La situation reste bloquée", a-t-il ajouté, soulignant également les efforts de l'envoyé spécial pour la région, Staffan de Mistura.

AFP/FADEL SENNA - Puesto fronterizo entre Marruecos y Mauritania en Guerguerat, situado en el Sáhara Occidental
AFP/FADEL SENNA - Poste frontière entre le Maroc et la Mauritanie à Guerguerat

"Ce problème est bloqué par ceux qui bloquent", a déclaré Guterres, ce qui pourrait être une référence à l'Algérie et au Polisario, puisque tous deux ont choisi de quitter la table ronde pour discuter des négociations sur la question.

Ces dernières années, de nombreux pays ont exprimé publiquement leur soutien à l'intégrité territoriale du Maroc, comme les États-Unis, l'Espagne, ainsi qu'un grand nombre de nations arabes et africaines. En effet, plusieurs pays ont ouvert des représentations diplomatiques dans les régions du sud du Royaume, montrant ainsi leur soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara et reconnaissant le plan de Rabat pour la région comme la voie la plus crédible, sérieuse et réaliste pour parvenir à une solution.